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Jeudi 21 Février 2019 - 13:50

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Centrafrique

La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé qu'elle joignait les affaires du procureur contre deux ex-chefs de milice en Centrafrique, Alfred Yekatom et Patrice-Edouard Ngaïssona. Ce dernier, président de la Fédération centrafricaine de football, est soupçonné d'avoir commis ou aidé à commettre des crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans l'ouest du pays, entre septembre 2013 et décembre 2014. Et Alfred Yekatom, député centrafricain et ex-chef de milice antibalaka, a été remis à la Cour pour sa responsabilité pénale présumée dans des crimes de guerre et crimes contre l'humanité qui auraient été commis dans la même zone entre décembre 2013 et décembre 2014. La CPI estime que des procédures communes à l'encontre des deux hommes contribueront à « accroître l'équité et la rapidité de la procédure », en évitant notamment le « double emploi des preuves » et des « dépenses inutiles ».

Ghana

Huawei, géant mondial des technologies de téléphonie mobile, considère le Ghana comme un marché clé en Afrique de l'ouest. En conséquence, l’entreprise s’efforce d’introduire les meilleurs produits possibles sur le marché ghanéen. Le secret de la pré-éminence constante de la marque chinoise sur le marché de la téléphonie, c'est sa détermination à investir en permanence dans la recherche et le développement, a affirmé Liu Xinwu, responsable de Huawei pour plusieurs pays en Afrique de l’ouest.

Nigeria

« Les commandants doivent agir de façon décisive contre tout crime électoral », a lancé le général Tukur Yusuf Buratai, chef de l’armée, les exhortant à faire preuve de « loyauté envers l'autorité », lors d’une réunion de hauts responsables militaires à Abuja, avant les élections générales de samedi. Ses déclarations interviennent au moment où la tension monte au Nigeria après le report des élections présidentielle et législatives qui auraient dû avoir lieu samedi dernier et ont été reportées d'une semaine quelques heures avant l'ouverture prévue des bureaux de vote, le 16 février. Cela a provoqué de la colère dans le pays et les deux principaux partis politiques se sont imputés la responsabilité du report du scrutin, assurant qu'il existait un complot pour truquer le vote.

Egypte

Huit djihadistes présumés ont été tués dans la péninsule du Sinaï (nord-est) par les forces de l’ordre, a indiqué le porte-parole de l'armée égyptienne, Tamer el-Refai, précisant qu'ils avaient participé à une récente attaque, dont le bilan faisait quinze militaires tués ou blessés, le 16 février. L'armée avait découvert et détruit sept repaires utilisés par les terroristes pour se cacher et pour préparer des opérations terroristes, et dans lesquels se trouvaient des armes et de grandes quantités de munitions utilisées dans la fabrication d'engins explosifs. L'Egypte a lancé, début 2018, une vaste campagne baptisée « Sinaï 2018 » pour déloger le groupe Etat islamique de la péninsule, et « nettoyer » le pays du « terrorisme ». Au total, plus d'une trentaine de soldats et plus de cinq cent cinquante djihadistes présumés sont morts depuis son lancement, selon l'armée. Aucun chiffre de source indépendante n'est disponible.

Tchad

Trois membres de Boko Haram ont été arrêtés à N'Djamena. Selon des sources locales, quelques éléments de Boko Haram ont réussi à traverser la frontière entre le Tchad et le Nigeria, au niveau de Bourboura, un petit village près de Ngouboua où ils ont tué cinq personnes. En se repliant, ils se sont arrêtés dans un autre village non loin de là, Ngatia, d’où ils seraient partis avec douze otages. Selon une alerte datant du week-end dernier, au moins cinq éléments de Boko Haram ont réussi à s’infiltrer dans la capitale. Depuis, trois des cinq présumés terroristes et deux de leurs complices ont été interpellés. De sources sécuritaires, le Tchad reste le seul pays de la zone sahélienne à être relativement épargné par les attaques terroristes, qui se sont multipliées ces dernières semaines.

Amisom

La mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom) s’apprête à retirer un millier de soldats burundais de son contingent à la fin de ce mois, une décision désapprouvée par le Burundi. La question a été au centre de l’entretien entre le président somalien, Mohamed Farmajo, et son homologue Pierre Nkurunziza, à Bujumbura. A l’issue de leur rencontre, ils ont appelé à un sommet urgent des chefs d’Etat et de gouvernement des pays contributeurs de troupes de l’Amisom. Pour Bujumbura, le déploiement de militaires en Somalie est une source d’argent. Le gouvernement est depuis longtemps accusé de détourner une partie des soldes, payées en dollars et largement financées par l’Union européenne.

Gabon

Le groupe français Veolia quitte définitivement le Gabon, un an après la rupture unilatérale par le gouvernement du contrat qui les liait. Le 16 février 2018, les autorités gabonaises avaient réquisitionné les locaux de Veolia, qui détient 51% des parts dans la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Une action judiciaire a démarré en mars dernier devant le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements. Les deux parties ont donc trouvé un terrain d’entente, avant le terme de l’action judiciaire. Après vingt ans de présence, Veolia quitte le Gabon par la petite porte. Majoritaire dans la SEEG, le groupe français va céder la totalité de ses parts à l’Etat gabonais. Aucune des deux parties n’a dévoilé le montant que Libreville va payer à Veolia. Les récriminations des usagers face aux nombreuses coupures d’eau et d’électricité ont été à l’origine de la rupture du contrat, mais pas seulement. Les autorités gabonaises ont accusé Veolia d’avoir causé des dégâts à l’environnement autour de la totalité des sites exploités par sa désormais ex-filiale locale, alors que se multipliaient les interventions dans les médias et les accusations mutuelles, sur fond de désaccord sur le montant d'investissements de chacune des parties. Des accusations que Veolia a toujours rejetées.

Josiane Mambou Loukoula et AFP

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