Finances publiques : insérer les questions du genre dans le budget de l'Etat

Lundi 11 Mars 2019 - 16:26

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Les partenaires au développement veulent convaincre les décideurs à investir dans l’autonomisation des femmes puis la réduction des inégalités liées aux sexes. D’où l’ouverture, le 11 mars à Brazzaville, d’une réunion des hauts fonctionnaires du budget de l’Afrique centrale élargie aux responsables sectoriels.

 

« La budgétisation sensible au genre : réduire les inégalités entre hommes et femmes pour accélérer le développement », c’est le thème de la rencontre annuelle co-organisée par le Forum des hauts fonctionnaires du budget des pays membres de l’Afristac (Centre régional d’assistance technique du Fonds monétaire international) et l’entité onusienne en charge de la promotion de l’égalité des sexes, l’ONU Femmes.

La réunion des cadres des finances de la sous-région Afrique centrale, qui est à sa huitième édition, vise à renforcer les capacités des participants et les sensibiliser aux opportunités de l’adoption de la budgétisation sensible au genre et de leur traduction au niveau des politiques publiques sectorielles, notamment l’égalité des sexes, la formation des femmes et filles, l’accès de celles-ci aux services sociaux de base.

Pour l’ONU Femmes, l’enjeu économique est l’enjeu le plus important pour les femmes de la sous-région. La budgétisation sensible au genre constitue, selon l’organisme onusien, un progrès pour une meilleure planification des politiques de proximité. « Elle est indispensable pour parvenir à l’égalité des genres au sein de l’espace communautaire. Un budget programme devra répartir les ressources financières équitablement selon les besoins spécifiques de tous les groupes sociaux », a insisté Hind Jalal, la représentante ONU Femmes Cameroun.

L’intervenante pense qu’un budget programme garantit mieux la transparence, l’efficacité et la cohérence des politiques publiques, ce qui contribue à une meilleure allocation et utilisation des ressources budgétaires. Durant les cinq  jours d’échanges, les experts vont aider les participants à mieux cerner les différentes préoccupations en lien avec la thématique centrale.

La communauté internationale a déjà défini une feuille destinée à réduire les inégalités hommes/femmes, dont les priorités portent sur l’éducation, l’emploi et l’entrepreneuriat. Le directeur de cabinet du ministre des Finances et du budget, Henri Londou, qui ouvrait les travaux de la rencontre des hauts fonctionnaires, a souligné l’importance d’un budget en mode programme qui prend en compte les questions sociales.

L’élargissement de la rencontre annuelle aux ministères en charge de la Promotion de la femme, a assuré Henri Loundou, imprime une autre dynamique à ce cadre de dialogue et d’échange.  « Ce rapprochement entre le bureau de l’ONU Femmes et la plate-forme des hauts fonctionnaires du budget des pays membres d’Afrique centrale fera assurément du budget de l’Etat un véritable instrument de réduction des inégalités et impulsera la croissance inclusive », a-t- il conclu.

Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

- La photo de famille - Les participants à l'ouverture de la rencontre

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