Opinion

  • Chronique

Les Faso music awards

Lundi 18 Mars 2019 - 10:23

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimableEnvoyer par courriel


La première édition de cette prestigieuse cérémonie du Burkina Faso s’est tenue à Ouagadougou, en mars 2014. C’est une manifestation culturelle de distinction des professionnels de la filière musicale au Burkina Faso.

Initiée par le réseau des Journalistes et communicateurs pour la culture (J2C), cette manifestation vise à promouvoir la musique burkinabè à travers des récompenses.

A cette occasion, des trophées et des prix sont décernés aux professionnels de la musique, lauréats des différentes catégories, ainsi qu'aux journalistes de la presse, masculins ou féminins.

Il y est organisé dans la foulée des conférences publiques à thèmes, et le premier thème retenu fut « Médias et promotion des arts et de la culture ».

L’ambition des Faso music awards, communément appelés Fama, c’est de permettre aux  promoteurs de stimuler la production des œuvres musicales de qualité, d'encourager les artistes à la quête de l'excellence et de créer de nouvelles opportunités de production.

La sixième édition de cette cérémonie de distinction se tiendra les 29 et 30 mars, à Ouagadougou, et l’on annonce   de grandes innovations, dont une introspection sur le rôle réel de l’artiste en temps de crise, avec un thème de circonstance : « Musique et engagement social en temps de crise ».

Le coordonnateur, Issouf Ouédraogo, homme du sérail, journaliste de profession, reconnaît amplement que l’activité musicale au pays des hommes intègres n’a pas été très reluisante au cours de l’année 2018, mais cela ne « saurait mettre en doute le génie, la sagacité et la perspicacité des acteurs de la filière ». 

Au programme donc, une causerie musicale sur le thème à la télévision privée BF1, le 28 mars, suivie des Fama Off à l’espace TV5, le 29 mars. 

Ce plateau culturel devrait, une fois de plus, permettre aux jeunes talents nationaux de s’exprimer, après le Fespaco, par le biais des Fama « Jeune maître de cérémonie », prix qui encourage les jeunes à mettre leur art à contribution pour rehausser l’éclat des cérémonies.

Pour le cru 2019, les Fama décerneront quinze prix qui consacreront les meilleurs cette année, dans les catégories Promoteur, Réalisateur Vidéo/Clip, Graphiste, Producteur (musique), Manager, Artiste, Jeune maître de cérémonie, Journaliste culturel, Chanson pour le civisme et la citoyenneté, Chanson pour la valorisation des langues nationales et enfin les Prix spéciaux, de l’ambassadeur du Maroc qui récompense les artistes émergents, et Prix Fama de l’année.

Déjà cinq ans, mais est-ce l’heure des bilans ? Peut-on, ou doit-on déjà évaluer l’impact des Fama dans le milieu du show business burkinabè?

D’aucuns trouvent que les Fama manquent jusque-là de la sève et qu’il faudrait leur donner plus de substance pour espérer une éventuelle pérennité mais surtout y intégrer plusieurs autres dimensions de la musique, telles celles des techniciens son et lumière des spectacles, directeurs artistiques, musiciens accompagnateurs (instrumentistes), distributeurs, éditeurs d’œuvres musicale, etc.

Mais dans l’ensemble, l’on peut retenir que comme toute œuvre humaine, donc non parfaite, les Fama devraient s’améliorer et s’enrichir de l’expérience des uns et des autres. Ainsi, nous ne pouvons leur souhaiter qu’une belle maturité.

 

Ferréol Gassackys

Edition: 

Édition Quotidienne (DB)

Notification: 

Non

Chronique : les derniers articles