Exportation du diamant : la Centrafrique cherche à réintégrer le processus de Kimberley

Mercredi 26 Mars 2014 - 19:00

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La République centrafricaine devrait intéresser la société civile dans les activités liées à la mise en œuvre de sa feuille de route, si elle tient à lever la sanction infligée par le processus de Kimberley

La proposition ressort de la concertation bilatérale ayant réuni, le 25 mars à Brazzaville, le ministre congolais des Mines et de la Géologie, Pierre Oba, son homologue centrafricain, Olivier Malibangar, ainsi que les experts du secteur minier des deux parties.

Au nombre des recommandations formulées à l’issue de cette rencontre figurent également le maintien d’un langage concerté et cohérent par toutes les parties centrafricaines impliquées dans la recherche de cette levée ; l’implication de la communauté internationale dans la mise en œuvre de ladite feuille de route. À prendre aussi en compte, une communication large et permanente avec les entités dudit processus sur les avancés réalisées ainsi que des échanges réguliers avec le Congo.

« Je suis satisfait de la ligne que nous avons tracée conjointement, conclusion relative aux actions futures à mener dans le cadre de la recherche de solutions sur les mesures prises contre la RCA sur l’exportation du diamant brut. Je me félicite également des actions futures que nous entreprendrons avec les experts en vue de la levée de cette suspension », a indiqué le ministre centrafricain des Mines, de l’Énergie et l’Hydraulique, Olivier Malibangar .

Félicitant la Centrafrique pour les avancées déjà réalisées, le ministre congolais des Mines et de la Géologie a réitéré l’engagement du gouvernement à accompagner le pays dans la recherche de solutions à ce problème. « Nous nous sommes engagés dans un processus qui peut être long ou court. Nous avons vécu cette situation et nous savons l’impact négatif qu’elle peut avoir sur nos populations », a-t-il rappelé.

Le processus de Kimberley en quelques mots

Le processus de Kimberley est un régime international de certification des diamants bruts, qui réunit gouvernements et industriels du diamant dans l’objectif d'éviter de négocier sur le marché mondial l'achat des diamants présentés par des mouvements rebelles dans le but de financer leurs activités militaires.

Cet accord est le résultat des discussions tenues en mai 2000 à Kimberley, en Afrique du Sud. Il a été signé en 2003 par le Canada, les États-Unis , les pays de l'Union européenne. Depuis 2007, le processus compte 54 membres représentant 81 pays. Cette coopération internationale est motivée par le problème des diamants de conflits, produits dans des zones de guerre et utilisés par des seigneurs de la guerre pour se fournir en armes.

Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Les deux parties lors de la concertation (© DR).