Sportissimo. Casablanca 2019, une occasion de plus aux athlètes africains pour se connaître davantage

Jeudi 16 Mai 2019 - 20:46

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Les premiers Jeux  africains,  de  par le  succès  de leur organisation,  ont  amené  les responsables    à  décider  de  mettre  en  place  une  coordination  de l'ensemble   des   activités   sportives  sur  le   continent.   L'impulsion   suscitée   à Brazzaville, en 1965, a donné naissance au défunt Conseil supérieur du sport en Afrique (  CSSA),  le  14  décembre  1966,  à  Bamako,  capitale  du  Mali,  permettant un développement prodigieux des activités sportives sur le continent.  Le Congolais  Jean  Claude  Ganga en était le secrétaire général dès le début.

Ces premiers Jeux africains furent placés sous le patronage du président de la République, le feu Alphonse Massamba-Débat, sous le signe de la révolution et l'unité africaine. Le comité d'organisation fut piloté avec dextérité par Claude Ernest Ndala Graille, à l'époque secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux  sports.  En  présence  du  secrétaire  général  de  l'Organisation  de  l'unité africaine (OUA), à ce jour l'Union africaine, Claude Ernest Ndala Graille déclarait:  « Notre guide, Alphonse  Massamba-Débat, nous  enseigne  que pour s'aimer,  les  hommes  doivent se comprendre  et pour se comprendre, ils doivent se connaître ». Cet enseignement devrait servir, poursuivait-il,  au  sport  d'être  le  trait d'union   entre  la  jeunesse  du  monde. Car le  sport sainement compris et loyalement pratiqué est appelé, grâce à la compréhension, à l'estime  et à  l'amitié  qu'il  fait  naître  dans   ses  manifestations   soit  dans  les cérémonies exaltantes dont il est l'occasion, à apporter sa contribution à l'unité du continent. Et Ndala Graille de saluer la présence du secrétaire général de l'OUA,  ajoutant  que  celle-ci  contribuait  à  rendre plus  fraternel  et amical  le premier rassemblement  des  sportifs  du continent.  Ces  jeux  avaient pour l'hymne  «  Afrique debout,  l'heure  a sonné  pour l'unité »,  dont les  paroles d'Antoine Bemba, mises en musique  par Raphaël Kakou. Voilà comment ces jeux sont  entrés  dans  l'histoire   du  sport  mondial,  cinquante-quatre  ans  durant. Brazzaville,  la  ville  accoucheuse,  fut  honorée par la  célébration  de  la  fête  du cinquantenaire, à travers l'organisation, du 4 au 19 septembre 2015, de la onzième édition.  

La flamme  de ces jeux sera rallumée  à leur douzième édittion au Maroc, en novembre 2019.  Neuf villes ont déjà  organisé  une  des éditions de ces  jeux,  à savoir Brazzaville-République du Congo (1965-2015), Bamako-Mali (1969), Lagos-Nigéria  (1973),  Alger-Algérie  (1978),  Nairobi-Kenya  (1987),  le  Caire- Egypte   (1991),  Harare-Zimbabwe   (1995),   Johannesburg-République   sud- africaine  (1999),   Abuja-Nigeria (2003),  Alger-Algérie  (2007), Maputo- Mozambique  (2011)  et  Brazzaville-Congo  (2015).  Brazzaville  et Alger ont abrité ces jeux à deux reprises,  par contre  le Nigeria les  ont organisés  dans deux villes différentes : Lagos et Abuja. Casablanca sera la dixième ville du continent à accueillir la jeunesse africaine à cette fête quadriennale du sport.

 

Pierre Albert Ntumba

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