Lutte contre le paludisme : vulgariser l’Artémisia annua pour endiguer la maladie

Jeudi 16 Mai 2019 - 20:41

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L’ancien directeur des marchés et de l’économie à l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (ARPCE), Antoine Ndekololo, considère Artemisia annua comme une des solutions efficaces pour lutter contre la morbidité et la mortalité liées au paludisme en Afrique en général et au Congo en particulier.

Antoine Ndekololo a expérimenté les vertus de la plante médicinale d’origine chinoise. Il estime que la vulgarisation de la culture et la consommation d’Artemisia annua permettront à la fois au gouvernement de sauver les vies et de réduire, de manière significative, les dépenses liées à l’achat des antipaludéens.

Par conséquent, il invite les autorités sanitaires à s’atteler à la transformation de l’Artemisia annua en médicament contre le paludisme. La famille d’Antoine Ndekololo cultive l’Artemisia annua dans sa concession, dans le huitième arrondissement de Brazzaville, Madibou.

Un habitant de son quatier témoigne: « Francis Ngobo et son petit garçon ont souffert à trois reprises du paludisme. Il a dépensé près de quarante mille francs CFA pour leur traitement. C’est une somme énorme par rapport à son pouvoir d’achat. Ayant entendu parler des vertus de l’Artemisia, il s’est rapproché d’Antoine Ndekololo qui lui a offert une dose à consommer matin, midi et soir, pendant sept jours. D’après Francis Ngobo, cela fait six mois que son fils et lui n’ont plus souffert du paludisme ».

Selon les récents résultats de l’Observatoire congolais des décès maternels, néonatals et infantiles, le paludisme est la première cause des décès chez les enfants âgés de moins de 10 ans en République du Congo. Il est également l’une des causes des décès maternels. Ainsi, la direction de la pharmacie et du médicament confirme que le paludisme représente près de 40% des médicaments achetés par l’Etat congolais. L’institution ajoute que toute solution efficace pouvant permettre au gouvernement d’inverser cette tendance sera en tout cas la bienvenue.

Face aux bienfaits de la plante médicinale, le directeur de la pharmacie et du médicament, le Dr Boniface Okouya, s’est rendu récemment à la concession où Antoine Ndekololo cultive l’Artemisia annua. Il a également visité le petit atelier installé dans la parcelle de ce dernier où des feuilles d’Artemisia séchées, coupées en petits morceaux et prêtes à être consommées comme tisane sont disponibles.

Impressionné, le directeur de la pharmacie et du médicament a révélé qu’« une telle initiative mérite d’être soutenue. L’enjeu consiste  à aider et améliorer la production d’Artemisia annua sur le plan qualitatif et quantitatif. Il est aussi question d’envisager la transformation de cette plante en antipaludéen si son efficacité est avérée et si ses éventuels effets secondaires ne sont pas nuisibles à la santé ». Selon plusieurs autres sources concordantes de la médecine traditionnelle, les feuilles d’Artemisia annua contiennent des substances actives efficaces pour lutter contre le paludisme, les vers parasitaires, la migraine, la fièvre, la tuberculose, etc.

Fortuné Ibara

Légendes et crédits photo : 

Le Dr Boniface Okouya visitant la plantation de l’Artemisia annua/Adiac

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