8 mars 2015 : les femmes du Kouilou demandent l’amélioration de leurs conditions de vie

Mardi 10 Mars 2015 - 19:00

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Plus de mille femmes représentant  l’administration publique et privée, les partis politiques, les ONG,  confessions religieuses, ainsi que celles des zones rurales du Kouilou ont marché le 8 mars sur une distance de 2km dans le cadre de la célébration de la journée internationale de la femme à Hinda.

Cette longue marche qui a mobilisé plus d'un millier de femmes de toutes les couches sociales et conduite par la secrétaire générale de la communauté urbaine de Hinda, Martine Niemba et la vice-présidente du conseil départemental du Kouilou, a été sanctionnée par une sorte de meeting en salle, au siège de la mairie de Hinda. Occasion qui a permis à ces dernières de transmettre leurs doléances  au secrétaire général de la préfecture du Kouilou, Jean Didier Koumba, représentant le préfet.

 «Nous les femmes du Kouilou avions écouté le message de la nation sur notre autonomisation mais, nous avons besoin du matériel moderne pour développer nos champs. Nous travaillons encore avec des outils traditionnels, la houe et la machette, ce qui n’est pas normal. Nous voulons des tracteurs et autres matériels nécessaires pour l’agriculture. Nous avons aussi un vrai problème, celui des routes. Quitter les villages où nous résidons pour Hinda, chef lieu de notre district l’accès n’est pas bon. Dites aussi au préfet que, nos enfants sont en difficulté faute d'emploi, il faut les occuper pour qu’ils prennent en charge leurs petites familles », s’est adressé au nom de toutes les femmes du Kouilou, la député de Hinda, Véronique Loemba.

La journée internationale de la femme a été célébrée au Kouilou sur deux des cinq thèmes retenus au niveau national: « Femme du Congo mobilisons-nous pour la préservation et la consolidation de la paix en République du Congo ; Femmes du Congo travaillons davantage pour l’affirmation de notre autonomisation ».

« Ces thèmes nous donnent l’occasion de réfléchir sur les valeurs de paix et aussi de bâtir un support réel pour affirmer notre autonomie en matière de gestion, d’organisation de travail et d’entreprenariat », a souligné Martine Niemba, qui a par ailleurs, condamné la recrudescence des violences faites aux femmes, au Congo et ailleurs, notamment, des meurtres, mutilations des organes intimes à des fins inavouées.  C’est pourquoi elle a invité les femmes de son département à se dresser contre ces antivaleurs pour garantir la paix véritable en République du Congo.

Le représentant du préfet, Jean de Dedier Koumba s'est dit quant à lui disponible à accompagner les femmes dans leur action : «Nous vous encourageons à œuvrer pour des victoires en faveur de la justice et d’autonomisation face au développement. La femme c’est la mère elle donne la vie, elle participe à la prise des grandes décisions dans notre pays. Elle mérite à cet effet tous les égards et tout le respect. Mettons-nous d’accord à coté des femmes pour contribuer et mettre fin à toute genre de violence faite à l’égard des femmes».

De son côté, le directeur départemental de la Promotion de la femme, Eusèbe Dzalamou a rappelé que les femmes représentent 52% de la population congolaise. Elles sont donc incontournables dans tout ce qui contribue à la bonne marche du pays.

Son homologue de l’Intégration de la femme au développement, Marie-Jeanne Steimbault a souligné que la marche vers le développement harmonieux de la société nécessite la prise en compte de toutes les sensibilités. C’est ainsi que dans la mise en œuvre du processus de l’autonomisation de la femme congolaise et pour l’aboutissement du troisième point des Objectifs du millénaire pour le développement, des mesures ont été prises à travers l’élaboration des programmes des formations sur le genre par le gouvernement, ce qui a déclenché une mobilisation accrue autour du concept autonomisation pour sortir la femme de la paupérisation.

 « Quoique  la disparité entre la femme et l’homme demeure, l’engagement des femmes pour une participation équilibrée dans les sphères de prise de décision, la formation qualifiante, l’éducation de la jeune fille et son encadrement, les activités génératrices de revenus préoccupent notre ministère», a indiqué Marie-Jeanne Steimbault avant de remercier  toutes les femmes du département qui ont contribué à la réussite de cette journée à Hinda.

Charlem Léa Legnoki

Légendes et crédits photo : 

photo: une vue des femmes pendant la marche "adiac" photo: les femmes du Kouilou pendant les communications des autorités départementales "adiac"