Arts vivants africains : appels à candidatures du Masa 2014

Le Marché des arts du spectacle africain (Masa) va signer son retour sur la scène culturelle africaine en 2014. Mué en festival, l’évènement qui a connu sa dernière édition en 2007 appelle tous les artistes du continent à transmettre leurs dossiers par courrier électronique à la suivante adresse : administration@masa.ci  au plus tard le 15 décembre 2013, fait savoir un communiqué de presse lancé depuis ce mois à la suite de l’annonce conjointe de l`Organisation internationale de la Francophonie et du ministère de la Culture ivoirienne du retour du Masa faite le 11 Juillet l' hôtel Novotel.

Auront des chances d’être sélectionnées les spectacles de facture patrimoniale, moderne ou contemporaine de création plutôt récente, plus précisément, de moins de trois  ans, spécifie l’organisation. En outre, précise-t-elle : « L’effectif des groupes y compris l’équipe d’encadrement et le manager ne doit pas excéder » un nombre prédéfini pour chacune des disciplines. Les équipes les plus restreintes se retrouvent dans les catégories conte et humour avec à peine deux personnes. Vient ensuite la danse contemporaine où l’effectif est quadruplé et passe à huit personnes. La musique et le théâtre ont chacun la latitude d’aligner dix artistes. La danse patrimoniale, que l’on a coutume de nommer ici danse traditionnelle, a le privilège d’avoir l’effectif le plus  important qui est estimé à quinze personnes. Dans ces préalables d’ordre purement artistique entre en jeu une dernière exigence. « Les décors et accessoires ne doivent être ni lourds ni encombrants, mais transportables sur les vols réguliers », stipule le communiqué du Masa.

Sur le plan de l’administration, il est exigé que le dossier de candidatures pour la sélection officielle du Masa 2014 s’accompagne d’une « lettre de candidature adressée à la direction générale ». Est également requise une « attestation de création du groupe délivrée par le ministère de tutelle, le ministère de l’Intérieur et le Bureau de droits d’auteurs du pays de résidence ».

Assurer son marketing

Ces exigences administratives remplies, les artistes se doivent d’assurer , d’une certaine manière, leur marketing. Ce registre leur offre l’opportunité de se présenter sous leur meilleur jour et de mettre toutes les chances de leur côté. Ils se doivent d’inclure dans le dossier « une photo de scène du groupe » et « une captation vidéo du spectacle ». Se mettre à son avantage passera aussi par « la liste des créations et diffusions des trois dernières années, ou un press-book ». En rapport avec la création ou le spectacle proposé doit être jointe « une fiche de distribution » avec pour indications : « la liste des personnes composant le groupe avec la mention de la date de naissance et la fonction dans le groupe ». Sur ladite liste, précise-t-on doivent figurer : « un régisseur et un manager pour la musique », « un administrateur pour les autres disciplines » et « l’auteur, le metteur en scène ou le chorégraphe », pour le théâtre.

Il faudrait aussi inclure « une présentation du spectacle » avec les précisions suivantes  : « la date de création, le thème, la démarche ». S’avère aussi nécessaire « un résumé de l’histoire mise en scène pour le conte, l’humour, la

danse et le théâtre » et « les textes des chansons pour la musique ». S’inscrit en dernier lieu un élément qui n’est pas des moindres, savoir « la fiche technique ». Celle-ci devrait mentionner : « les dimensions de scènes souhaitées », « les besoins en éclairage et en sonorisation du spectacle et le personnel technique nécessaire ». S’y ajouteront les détails non moins importants que sont « la durée du montage et du démontage du spectacle » ainsi que « le poids et le volume des décors et accessoires ».

Par ailleurs, une consultation du site web www.masa.ci serait tout à l’avantage des artistes intéressés par l’appel à candidatures dont les détails ont été livrés ci-dessus. Rappelons aussi que la création du Masa remonte à vingt ans. En effet, c’est en 1993 qu’elle avait été mise sur pied par la Francophonie, en partenariat avec le ministère de la Culture et de la Francophonie de Côte d’Ivoire. Biennale internationale, le Masa organisé alors tous les deux ans s’est constitué au final, depuis mars 1998, en un programme international de développement des arts vivants africains.