Énergie renouvelable : la Banque africaine de développement investit 25 millions de dollarsLundi 18 Novembre 2013 - 16:59 Le conseil d’administration de cette institution bancaire a également confirmé qu’il mobilisera 39,5 millions de dollars auprès d’autres bailleurs. Le Fonds africain de l’énergie renouvelable (FAER) qui vient de bénéficier de l’investissement de la Banque africaine de développement (Bad) investit dans des projets d’énergie renouvelable d’envergure modeste et moyenne en Afrique subsaharienne, à l’exception de l’Afrique du Sud. Il vise une capitalisation totale de 150 à 200 millions de dollars. Conçu pour répondre aux besoins d’investissement et faire effet de levier, le FAER a pour objectif d’attirer des investissements supplémentaires nécessaires pour créer des industries durables dans le domaine des énergies renouvelables en Afrique subsaharienne. La BAD a joué un rôle essentiel notamment dans la conception de ce fonds, dans sa structure et le choix du gestionnaire. En effet, le FAER aura un rôle d’importance en canalisant un flux accru de capitaux privés vers les industries de production d’énergies propres en Afrique, tout en réduisant les émissions de gaz à effet de serre actuelles, souligne la Bad. Ce fonds aidera les gouvernements à atteindre leurs objectifs en matière d’énergies propres et d’émissions de carbone, tout en contribuant à créer des emplois, à générer des revenus, à améliorer tant la qualité que la quantité des prestations, et à augmenter les recettes publiques. Selon les estimations, les ressources annuelles nécessaires à l’adaptation au changement climatique et à la mise en œuvre de solutions à faibles émissions de carbone en Afrique atteindraient entre 22 et 31 milliards de dollars EU d’ici à 2015. La Bad estime que s’il y a un besoin urgent de fonds d’investissements dédiés aux énergies renouvelables et qui ciblent l’Afrique subsaharienne, seuls quelques fonds panafricains destinés aux infrastructures sont aujourd’hui en mesure d’investir dans les technologies propres. En phase avec la stratégie décennale de la Bad (2013-2022) axée sur la sécurité énergétique et la croissance verte inclusive, le mandat du FAER s’inscrit dans la droite ligne de la politique en matière d’énergie de la Banque, de son Cadre d’investissement dans l’énergie propre, et du Plan d’action relatif au changement climatique. Ces initiatives, soutient la Bad, entendent conforter la transition des pays membres vers un modèle d’énergie mixte plus propre, et encourager les investissements destinés à atténuer la vulnérabilité du continent au changement climatique. La Bad est l’un des promoteurs et investisseurs de référence du FAER, au côté du Fonds des énergies durables pour l’Afrique ou “Sustainable Energy Fund for Africa” (SEFA) qui fournira 25 millions de dollars EU sous forme de prise de participations. Le SEFA contribuera à hauteur de 10 millions de dollars EU au financement de la facilité d’appui au projet. Le Fonds pour l’environnement mondial (FEM) investira quant à lui 4,5 millions de dollars EU, provenant d’un programme de partenariat public-privé géré par la BAD. Gypsie Oïssa Tambwe |