Interview. Wilfranc Clotaire Maba : "Le BCDA a besoin de l’apport des différents consommateurs des œuvres de l’esprit pour qu’il joue efficacement son rôle"

Lundi 28 Novembre 2016 - 15:22

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Le directeur interdépartemental du Bureau congolais du droit d’auteur (BCDA) à Pointe-Noire et au Kouilou, Wilfranc Clotaire Maba, l’a déclaré à l’occasion d’un entretien qu’il a accordé aux Dépêches de Brazzaville, le 26 novembre, à son cabinet de travail.

Les Dépêches de Brazzaville : Quelle lecture faites-vous de l’engouement des usagers des œuvres de l’esprit en vue du paiement de la redevance du BCDA à Pointe-Noire et au Kouilou ?

Wilfranc  Clotaire Maba : Nous ne sommes pas à notre première année pour le recouvrement de cette redevance ou taxe. Nombreux des usagers s’acquittent normalement de cette redevance. Et d’autres, par contre, n’ont pas toujours compris l’importance du paiement de cette redevance. Ainsi, pour cette dernière catégorie, nous sommes donc appelés à leur expliquer à nouveau l’intérêt et le bien- fondé de cette taxe.

LDB : Quelles sont  les difficultés rencontrées par vos services pour le recouvrement de cette taxe à Pointe-Noire et au Kouilou ?

WCM : Il n’est pas toujours facile de recouvrer cette redevance auprès des transporteurs en commun. Il faut, dans ce cas, utiliser des stratégies en vue de déployer les différentes équipes sur les itinéraires fréquemment pratiqués et utilisés par ces derniers. La principale difficulté est que certains transporteurs continuent de penser que le paiement de cette taxe n’a pas sa raison d’être et considèrent cela comme un harcèlement. Or, il n’en est rien de tout cela. C’est ce que nous nous efforçons à leur faire comprendre.

LDB : Les artistes musiciens de Pointe-Noire et du Kouilou trouvent-ils leur compte dans la rétribution de cette taxe ?

WCM : Le BCDA n’a pas des fonds spéciaux ou un budget spécial en vue de payer des artistes musiciens sociétaires de ce bureau. Ainsi, notre rôle au niveau de ces départements consiste à l’acheminement de ce que nous percevons sur le terrain. La rétribution des sociétaires ou ayants droit de ce bureau dépend de la perception qui est faite en amant. Chaque trimestre, nous nous arrangeons à rétrocéder à qui de droit ce que revient à chaque artiste, cette répartition est faite à la direction générale.

LDB : Entretenez-vous de bons rapports avec les usagers des droits d’auteurs dans ces départements ?

WCM : La réponse à cette question est  oui. Mais la corporation sociale la plus difficile à gérer de tous les usagers des droits d’auteurs est celle des transporteurs en commun. Les équipes qui se déploient sur le terrain sont obligées d’user de bonnes manières afin de maintenir une bonne collaboration avec eux.

LDB : Votre mot de la fin 

WCM : Le BCDA a besoin de l'apport des différents consommateurs des œuvres de l’esprit pour qu’il joue efficacement son rôle. Ainsi, tous les utilisateurs des  œuvres de l'esprit doivent s’acquitter de leurs redevances et leurs droits en vue d’améliorer les conditions des artistes et producteurs desdites œuvres.

 

 

 

Propos recueillis par Faustin Akono

Légendes et crédits photo : 

Wilfranc Clotaire Maba

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