Journée internationale de l’audition : l’OMS appelle à investir davantage pour prévenir et traiter les déficiences auditives

Lundi 3 Mars 2014 - 15:25

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À l’occasion de la célébration de cette journée mondiale le 3 mars, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a rendu public un rapport dans lequel elle indique que de nombreux pays n’ont pas les capacités de prévenir et de traiter les déficiences auditives qui affectent 360 millions de personnes dans le monde

Dans cette étude, l’agence onusienne estime que plus de 5% de la population mondiale souffre d’une déficience auditive handicapante. La prévalence de la déficience auditive est la plus forte en Afrique subsaharienne ainsi que dans la région Asie-Pacifique et en Asie du Sud. La moitié environ des cas de déficience auditive dans le monde sont évités ou traités facilement.

Le texte évoque les principales causes de la déficience auditive chez les enfants et en particulier dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Ces causes sont les infections auriculaires non traitées, qui se manifestent souvent par des écoulements. Hormis cela, il est admis que certaines maladies infectieuses évitables par la vaccination, telles que la rubéole, la méningite ou les oreillons, peuvent aussi entraîner une déficience auditive. « Les résultats de cette enquête montrent clairement que les gouvernements et les partenaires doivent investir en faveur de la prise en charge des troubles de l’audition », a affirmé le directeur du Département pour la prévention de la violence et des traumatismes et handicaps de l’OMS, Etienne Krug, dans un communiqué de presse.

Malgré le nombre élevé de personnes atteintes de déficiences auditives, l’OMS regrette le fait que sur les 76 pays concernés par l’enquête, 32 seulement ayant répondu à celle-ci ont pu mettre au point des plans et des programmes pour prévenir et combattre les maladies de l’oreille et les déficiences auditives. Cela s’explique entre autres par le fait que beaucoup de pays manquent de personnel qualifié, d’établissements de formation, de données et de plans nationaux pour répondre aux besoins des personnes atteintes de troubles de l’appareil auditif et de l’audition.

Le docteur Shelly Chadha, de l’unité Prévention de la cécité et de la surdité de l’OMS, souhaite que les dirigeants des pays des régions où la prévalence de la déficience auditive est la plus forte, prennent des engagements qui s’imposent pour traiter la maladie. « Il existe de nombreuses idées fausses à propos des troubles de l’appareil auditif et de l’audition. Les programmes nationaux devraient donc non seulement s’intéresser à la prévention et à la prestation de services, mais aussi mener des actions de sensibilisation », a-t-il souligné.

Le rapport de l’OMS estime que les plans nationaux qui existent déjà dans certains pays peuvent servir de modèle aux pays qui ne disposent pas encore de stratégies pour mieux prendre en charge les déficiences auditives handicapantes. Il souhaite néanmoins que chaque pays puisse mettre au point son propre plan en fonction de sa situation particulière, des principales causes de déficience auditive et de l’infrastructure sanitaire disponible.

 

Nestor N'Gampoula