Mairie de Poto- Poto : trois couples lésés par la longue attente du maire

Mardi 8 Septembre 2015 - 15:10

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

 « Le maire est-il le seul à marier ou non ? », telle est la question que s’étaient posés les invités, les témoins et les parents accompagnant trois couples qui attendaient d'être mariés. Après huit heures d'attente, la patience des futurs mariés et de leurs invités a débordé les limites le samedi 5 septembre à la mairie de Poto-Poto, dans le troisième arrondissement de Brazzaville. Impossible donc de vite convoler en juste noce.

En effet, selon les sources proches des couples concernés qui ont manifesté leur mécontentement contre le maire de Poto-Poto, la cérémonie prévue pour 8h a finalement eu lieu vers 17 h, alors que les couples s'étaient présentés à la mairie  depuis 7 heures. La longue attente a augmenté l'angoisse et l'incertitude chez les futures mariés qui  attendaient désesperés l’arrivée de l'autorité municipale.

Plus grâve, aucune explication n'a été donnée sur les causes du retard. « Le mariage c’est le sourire et la joie. C'est un jour où  les gens doivent être heureux et contents. Mais, faire attendre longtemps les mariés, cela peut avoir des conséquences négatives, notamment au plan financier et surtout sur l’organisation de l’événement. Le temps doit être respecté. Laisser trois couples dans une incertitude pendant des heures occasionne le stress. C’est pourquoi, nous nous révoltons», a déclaré furieux un parent de l'un des couples, Jean Marie Claude Bitsindou.

Parlant de la procédure liée à la célébration d’un mariage à l’état civil, l’un des témoins a signifié que  le mariage peut être célébré par un membre du conseil municipal. Selon lui, le maire ou ses adjoints peuvent  en célébrer  de même que les conseillers municipaux, sur délégation expresse du maire. « Le maire a le droit de déléguer cette mission sans avoir à se justifier. Il arrive généralement que les conseillers municipaux marient », a-t-il ajouté, tout en précisant que,« les futurs mariés ont aussi le droit d’intenter une action en justice ou d’attaquer le maire devant le tribunal, au cas où il serait à l’origine de l’échec de leur événement. A cet effet, la responsabilité de l’Etat pourrait être engagée et le couple   indemnisé».

«  Une plainte peut être  aussi déposée  auprès du procureur de la République, notamment en sa qualité de garant de l’état civil », a argumenté un autre invité.
 

 

Rock Ngassakys

Notification: 

Non