Marine marchande : les chargeurs suggèrent la mise en place d’un comité nationalJeudi 27 Février 2014 - 18:00 L'idée d'un comité national chargé de l’élaboration d’un cadre de négociation des taux de fret et charges connexes, est l’une des décisions prises par les chargeurs lors du séminaire atelier sur les International Commercial Terms (Incoterms) 2010 et les Liners Terms, organisé du 25 au 26 février à Pointe-Noire par le Conseil congolais des chargeurs (CCC), en partenariat ave l’Union des conseils des chargeurs africains (UCCA) et l’Association des utilisateurs des transports de fret Pendant deux jours, les chargeurs africains venus de l’Angola, du Mali, de la Guinée, de la République démocratique du Congo, du Cameroun et du Congo ont suivi des enseignements sur les incoterms, notion primordiale dans la vente internationale des marchandises qui a subi plusieurs innovations portées à la connaissance des séminaristes lors de ces deux jours de session. Philippe Bonnevie, délégué général de l’Association de utilisateurs des transports de frêt, Sérigne Thiam Diop, ancien secrétaire général de l’UCCA, Zéphirin Nguimbi et Félix Ndembi ont délivré chacun leur savoir sur les incoterms à travers leurs différentes présentations suivies d’échanges avec les séminaristes. Notion importante dans la vente internationale des marchandises, les International Commercial Terms (Incoterms) sont les usages du commerce international codifié par la Chambre de commerce internationale dans le même régime juridique que les règles et usages uniformes. Les conférenciers ont expliqué, au cours de leurs exposés, les fonctions, les rôles et les usages des Incoterms, notamment dans la détermination des obligations de chacune des parties aux contrats internationaux de vente des marchandises ; la répartition des charges à supporter par chacun des contractants ; et la fixation du moment de transfert des risques entre vendeur et acheteur. Par exemple, il a été relevé au cours des présentations que les Incoterms permettent aussi de savoir laquelle des parties au contrat doit souscrire à l’assurance transport et déterminer celui qui doit soigner le transport de la cargaison à chaque étape. À l’issue du séminaire, les participants ont fait un certain nombre de suggestions sous forme de recommandations, à savoir : la nécessité de rendre permanent le lobbying auprès des pays membres de l’UCCA ; la réflexion à mener pour une meilleure utilisation des Incoterms et pour l’élaboration d’un manuel de négociation des contrats de transports internationaux et services connexes ; et l’élaboration d’une nouvelle stratégie de négociation pour la maîtrise, voire l’abaissement des taux et charges connexes. Ils ont également suggéré la nécessité de domicilier l’assurance au niveau national du paiement de fret et la mise en place d’un comité national en République du Congo, chargé de mener les réflexions pour l’élaboration d’un cadre de négociation de taux de fret et charges connexes. En félicitant tour à tour les organisateurs et conférenciers et participants, Martin Parfait Aimé Coussoud-Mavoungou, ministre délégué chargé de la Marine marchande, a déclaré : « Le savoir est une chose, la pratique en est une autre. Le secteur maritime de Pointe-Noire devrait désormais compter sur ceux qui ont appris afin d’éviter tout imbroglio. » Au CCC qui venait de souffler ses quatorze bougies, il a ajouté : « Au fur et à mesure que nous avançons, le Conseil congolais des chargeurs doit prendre ses responsabilités. Ce n’est pas un hasard si depuis 2008, nous bataillons pour la mise en place d’un guichet unique, hier maritime et virtuel, aujourd’hui réel et primordial dans les transactions et opérations transfrontalières. » Quatre agents du CCC ont été congratulés pour leur fidélité et dévouement au travail depuis la création du Conseil congolais des chargeurs, par ordonnance du président de la République, le 23 février 2000. Le Conseil congolais des chargeurs a, entre autres missions : réduire le coût du taux de fret inhérent à l’acheminement des marchandises tant à l’import qu’à l’export : suivre l’évolution des tarifs, des coûts annexes et la qualité du service tout au long de la chaîne de transport ; contribuer à l’élaboration des politiques de facilitation, de simplification de formalités, des procédures et des documents administratifs et douaniers. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo :La tribune officielle à la clôture du séminaire sur les Incoterms
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