Paix et sécurité : la CEEAC et le système des Nations unies renforcent leur coopérationLundi 20 Mars 2023 - 14:02 Les chefs des entités des Nations unies de l’Afrique centrale et la Commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) se sont réunis les 16 et 17 mars à Libreville, au Gabon, pour faire le point sur les défis émergents et persistants en matière de paix et de sécurité dans la sous-région. La réunion annuelle a regroupé les représentants et envoyés spéciaux du secrétaire général des Nations unies, des directeurs régionaux et des coordinateurs résidents du système des Nations unies en Afrique centrale. Elle a aussi fait le point sur les efforts consentis par les Nations unies pour appuyer les Etats et les régions dans la prévention des conflits et la consolidation de la paix, conformément au cadre régional de prévention des conflits en Afrique centrale. Plusieurs sujets ont évoqué au cours des différentes interventions, à savoir le problème de gouvernance, les systèmes électoraux avec leurs lots de litiges post-électoraux, la prolifération des discours de haine, l’exacerbation des tensions intercommunautaires et la prolifération des groupes armés ainsi que celle des armes de petits calibres, etc. Il a été relevé que l’Afrique centrale a enregistré des progrès dans le renforcement de la gouvernance. « Mais la méfiance généralisée à l’égard des systèmes électoraux n’augure pas des lendemains meilleurs d’une bonne gouvernance. Cette méfiance qui se traduit par une faible participation des électeurs, un rejet des institutions électorales et des demandes parfois fallacieuses de vérification et de recomptage des résultats des élections sont autant de facteurs qui handicapent le processus démocratique dans la région », ont indiqué les participants. A cela s’ajoute « l’incapacité des États à assurer le bien-être à la population en dépit des richesses dont regorgent nos Etats. Une situation qui a exacerbé les sentiments de marginalisation et d’exclusion politique et fragilisé davantage le tissu social. Un prétexte parfois instrumentalisé par certains acteurs politiques pour justifier des rébellions ou des mouvements sécessionnistes ». Par ailleurs, les différents orateurs ont épinglé l’année 2023 « comme celle de toutes éventualités ». En effet, beaucoup de pays de la région vont se livrer aux joutes électorales. Les cas de la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et la République gabonaise. Ces diverses élections, ont-t-ils indiqué, « pourraient bien être des opportunités de consolidation des acquis démocratiques en même temps que des facteurs de risque de violence politique et/ou d’instabilité institutionnelle ». Le président de la Commission de la CEEAC, Glberto Da Piedade Verissimo, a saisi l’opportunité pour rendre compte à l’auditoire des grandes conclusions de la XXIIe session ordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement tenue le 25 février à Kinshasa. Il a insisté sur « la nécessité pour les pays de la région d’Afrique centrale d’œuvrer ensemble pour enrayer l’insécurité, le terrorisme, la circulation des armes de petits calibres ». Il s’est félicité de la bonne collaboration entre la Commission de la CEEAC et le Bureau régional des Nations unies pour l'Afrique centrale et a exprimé sa « ferme volonté » d’accroître la coopération avec le système des Nations unies. Yvette Reine Nzaba Légendes et crédits photo :La séance de travail entre les représentants de la CEEAC et ceux du système des Nations unies Notification:Non |