Opinion
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PavéJeudi 19 Juin 2014 - 1:56 Le principal parti de la majorité présidentielle, le Parti congolais du travail (PCT), a très judicieusement entrepris de rendre publique la liste des candidates et des candidats qu’il présentera dans un mois sur toute l’étendue du territoire national à l’occasion des élections locales. Il a ainsi répondu à l’attente de cette partie de l’opinion publique qui veut savoir suffisamment à l’avance pour qui elle se prononcera lors d’un scrutin qu’elle considère à juste titre comme primordial. Mais le PCT et plus largement d’ailleurs les partis qui composent la classe politique congolaise se préoccupent-ils réellement de mettre sur pied les programmes susceptibles de convaincre, le jour venu, les électrices et les électeurs ? Il est permis de se poser la question lorsque l’on considère la pauvreté des idées et des projets qui circulent dans le milieu alors que l’échéance approche à grands pas. Si nous lançons ici et maintenant ce pavé dans la mare, c’est que remontent vers nous, de tous côtés, des réflexions peu amènes sur l’absence de débats qui marque la préparation des élections locales. Tout se passe, apparemment du moins, comme si les candidats et les formations politiques qui les présentent jugeaient inutiles d’exposer leurs idées à celles et à ceux dont ils solliciteront demain les suffrages. Cela alors même que le scrutin à venir leur offre une occasion idéale de se faire valoir en montrant l’intérêt qu’ils portent à la chose publique. Faute de se préoccuper suffisamment tôt de répondre à l’attente légitime des citoyens, les partis de la majorité comme de l’opposition créent les conditions d’une abstention massive qui serait, elle, carrément catastrophique étant donné l’importance croissante des assemblées locales dans la vie démocratique de notre pays. Ils scient purement et simplement la branche sur laquelle ils sont assis, car l’électorat ne manquera pas de leur faire payer très cher le peu d’attention qu’ils lui portent. À un peu plus d’un mois du scrutin, rien, bien sûr, n’est encore joué. Mais il reste peu de temps pour capter l’attention des citoyens et les amener à se prononcer pour l’un ou l’autre camp. Demain, comme on dit en langue populaire, il sera trop tard. Les Dépêches de Brazzaville Edition:Édition Quotidienne (DB) |