Province Orientale : les habitants de Soleniama protestent contre les sociétés d’exploitation d’orLundi 18 Novembre 2013 - 17:04 Les autochtones accusent ces entreprises de ne pas élaborer des projets communautaires à leur profit. Au cours de cette marche de protestation du vendredi 15 novembre, les habitants de Soleniama ont incendié des locaux du bureau de la chefferie et du groupement, menaçant d’incendier également les dragues des sociétés incriminées, rapporte la radio onusienne. La principale raison de la tenue de cette marche est que les populations de ce coin du pays ne bénéficient pas du tout de l’implantation des entreprises minières dans leur terre. À en croire la société civile d’Irumu, la population ne tire aucun profit des activités minières, alors que plus de cinq sociétés semi industrielles exploitent de l’or dans la chefferie de Baboa Bokoe à Irumu. En plus de ces entreprises, les manifestants accusent aussi les chefs coutumiers de se ranger aux côtés de ces sociétés au détriment de la population locale. C’est ainsi qu’ils ont aussi incendié les salles de palabre de la chefferie et de deux autres groupements pour manifester leur ras-le-bol. «On ne peut pas venir comme ça avec des dragues, on commence à exploiter de l’or ; les autorités provinciales ne sont pas au courant et, en même temps, la production ne suit pas les normes de la traçabilité. En plus, on ne respecte pas les normes environnementales. C’est pratiquement inconcevable ! », a déclaré le ministre provincial des mines, Paulin Odiane qui estime que les revendications des autochtones sont légitimes parce que ces sociétés ne sont pas en règle. Cette manifestation a paralysé les activités de ces sociétés semi industrielles d’exploitation de l’or qui ont momentanément suspendu leur exploitation, en attendant qu’un compromis soit trouvé entre les responsables de ces entreprises et les leaders locaux. Car la seule préoccupation contenue dans le cahier des charges des autochtones, c’est la réalisation des projets d’intérêt communautaire en faveur de la population locale. Gypsie Oïssa Tambwe |