Vient de paraître : « Le chou et la chèvre » de Roger Blaise BafoundaJeudi 20 Juillet 2023 - 18:47 Le roman de cent vingt-deux pages, publié aux éditions La Doxa (France), parle d’une histoire coloniale qui se situe dans les années 1955, à l’époque où la quasi-totalité des pays africains n’étaient pas encore indépendants. « Le chou et la chèvre » est constitué de douze titres dont : L’héritage du colon ; Les affaires et la famille ; Le nid des serpents ; L’Île du diable ; Le pont de la terreur ; Le baiser de Juda ; Le chou et la chèvre ; Un brin de liberté préjudiciable ; Une solution en demi-teinte ; Religion ou coutumes ? ; Sacrifice au nom de l’amour ; La crue du Djoué. Ce roman aborde une histoire qui s’est déroulée pendant la période coloniale. En effet, monsieur Marcel Maléla était le cuisinier d’un colon nommé Debonnet. Quand ce dernier, fatigué, décide de rentrer définitivement en France, il lui lègue sa fabrique de savons. Les paysans fournissant les amandes de noix de palme qui constituent la matière de base de la fabrique exultent, car l’un d’eux, le frère de monsieur Marcel Maléla, le nouveau patron, est aussitôt nommé acheteur de leur produit. Cette nomination devrait changer leur statut, tellement qu'ils ont beaucoup souffert. Malheureusement ce frère a vite oublié les souffrances qu’il endurait avec ses amis. En se comportant en patron, il a fait chuter la société par la mauvaise gestion. Il est même allé loin jusqu’à faire mourir son frère. « La chèvre broute l’herbe là où il est attaché » dit-on, ce monsieur a profité de la société de son frère pour faire ce qu’il pouvait faire… Et quand le sergent gendarme Abdoul Ngaratoum, suite au décès de son ami et voisin, sieur Marcel Maléla, décide de récupérer les enfants de ce dernier pour être désormais le tuteur idéal, il croit bien faire, mais trois ans après … Littéraire et fils d’enseignant, Roger Blaise Bafounda a voulu à travers ce roman, dont le manuscrit date de 1994 bien que publié maintenant, permettre aux générations futures de savoir ce qui s’est passée à l’époque. Une manière de garder les vieux souvenirs. « J’ai choisi la période coloniale, tout simplement parce que les témoins oculaires de cette période sont tous en train de partir et si on ne raconte pas toutes ces histoires, nos enfants ne le sauront pas. Il y a dedans, le lycée Savorgnan-de-Brazza, Gamboma aussi. A propos de Gamboma, je tiens à dire que mon père fut le tout premier directeur noir et enseignant de l’école primaire de cette localité après le départ des blancs. A cette époque, Bernard Kolelas fut l’infirmier d’État à Gamboma. Je sollicite aux autorités administratives de ladite localité de donner ne fût-ce que le nom de mon père (feu Bafounda) à une rue ou un édifice, en sa mémoire », a-t-il suggéré. Né à Brazzaville, Roger Blaise Bafounda a été admis après son baccalauréat littéraire à l’université Marien Ngouabi à Brazzaville, où il a fait ses études de langue anglaise à la faculté des lettres et sciences humaines de Bayardelle. Enseignant de profession et de carrière, il a été professeur d’anglais au Congo Brazzaville, avant de se rendre en France, sa nouvelle terre d’adoption, où il enseigne en tant que contractuel. Son prochain roman va s’intituler « Le sac de foufou ». Il parle d’une histoire rocambolesque. Bruno Okokana Légendes et crédits photo : L’écrivain Roger Blaise Bafounda et son œuvre / Adiac
La couverture du roman de Roger Blaise Bafounda / DR
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