Mois des femmes : une discussion sur le quotidien des déficientes visuelles

Dimanche 31 Mars 2024 - 22:04

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Les femmes handicapées visuelles ont déploré, le 29 mars à Brazzaville, les difficultés qu’elles rencontrent au quotidien, au cours d’une causerie débat animée sur le thème « La situation de la femme déficiente visuelle », en présence de la présidente du Mouvement des mères, Jeanne Françoise Loumeto Lekomba Pombo, et bien d'autres.

La rencontre a été initiée dans le cadre de la clôture du mois des femmes par l’organisation non gouvernementale Action des femmes aveugles pour le développement, que dirige Thérese Kamango. Les déficientes visuelles et malvoyantes ont évoqué à cette occasion d’énormes obstacles auxquels elles sont confrontés dont  la discrimination au sein des familles, dans les services de santé ainsi que dans les administrations publiques.   

Au niveau de l’administration, elles ont dénoncé le non-respect de leur quota d’intégration à la Fonction publique, le blocage des dossiers de titularisation et d’avancement ainsi que la non prise en compte des bénévoles de l’enseignement sortis de l’Institut national des aveugles du Congo. D'autres revendications ont porté sur le manque de matériel destiné aux aveugles, notamment les poinçons, les tablettes, l’insuffisance de moyen de déplacement vers l’Institut national des aveugles du Congo.

La présidente du Mouvement des mères, la sénatrice Jeanne Françoise Loumeto Lekomba Pombo, a promis de relayer leurs doléances auprès de son institution. Elle a rappelé l’importance du thème national de la Journée du 8 mars, à savoir « Renforcer l’autonomisation de la femme pour réduire les inégalités entre hommes et femmes » ainsi que de la loi Mouébara. La thématique consiste à renforcer l’autonomie de la femme afin qu’elle devienne actrice du développement à travers les formations de renforcement de capacités et les activités génératrices de revenus. « Les jeunes doivent aussi participer à des formations de renforcement de capacités, parce que le chef de l’Etat a déclaré cette année, l’année de la jeunesse », a-t-elle conseillé.

Soulignant l’importance de la loi Mouébara, un instrument de protection et de prévention des femmes et les filles contre toutes les formes de violence, elle a assuré cette couche vulnérable de leurs droits humains. Les femmes handicapées sont comme toutes femmes valides car elles jouissent des mêmes droits; à la santé, à l'éducation, à la protection et à la sécurité sociale, a-t-elle insisté.  A cet effet, elle a promis de contacter les partenaires privilégiés et différents Conseils consultatifs pour le renforcement de la coopération avec l’organisation des déficients visuels sur le volet formation en vue de leur développement.  

 

           

Lydie Gisèle Oko

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