Musique : des cours de percussion pour les orphelins de Brazzaville

C’est grâce au projet Artistes en herbe initié par l’artiste belgo-congolaise Syssi Mananga (lauréate des Tam-Tam d’or 2013), que ces enfants, dont l’âge varie entre 5 et 17 ans, apprennent non seulement la percussion, mais aussi le chant et la guitare. Une véritable thérapie permettant à ces enfants de vivre de nouvelles expériences et découvrir leurs talents musicaux. Ces cours de musique ont été lancés dans le but de redonner le sourire aux enfants traumatisés lors des explosions du 4 mars 2012. L’orphelinat Nazareth de Mpila a été le premier bénéficiaire avant que le projet ne se répande dans trois autres structures pour enfants vulnérables à Brazzaville. Cela grâce à la vente de tickets pour un concert de Noël organisé en décembre 2012, à la vente d'albums de l’artiste Sissy Mananga, et aux différentes contributions de sponsors privés. Cette année, il a été ajouté les cours de capoeira. Cet art martial afro-brésilien sera présenté lors du premier spectacle de l’année qui aura lieu en décembre pour Noël. Le deuxième est prévu à la fin de l’année en juin 2014, pendant lequel les meilleurs élèves seront primés. Le but étant l'épanouissement et le bien-être de l'enfant.

Le professeur de percussion, Marie-George Banzouzi-Samba, plus connu sous le pseudonyme de Magnum, promet de donner une bonne formation aux enfants. « La percussion chez moi est innée. Ce n’est pas parce que tu es percussionniste que tu peux apprendre la percussion aux enfants, non. Ce savoir, je l’ai appris de mon père. Je suis professeur de percussion, et je l'ai enseigné jusqu'à des Chinois. Je suis donc en train d’apprendre aux enfants à jouer plusieurs rythmes. Outre la pluralité des rythmes du Congo, je vais leur apprendre konga, salsa, boléro, tcha-tcha-tcha… Nous allons commencer cette semaine. » 

Diane Bantsimba, responsable adjointe de l’orphelinat Cœur immaculé de Mafouta, qui dispose d’une salle de percussion, a exprimé sa joie : « Nous sommes ravis et nous voulons que les enfants aient la gaieté. Car quand ils sont gais, nous nous sentons heureux. Ce projet Artistes en herbe est un projet important pour la vie des enfants. »  Elle a en profité pour lancer un appel aux bonnes volontés : « Nous accusons quelques difficultés, notamment en alimentation et en vêtements. Nous lançons donc un appel afin que les bonnes volontés nous soutiennent, car un seul doigt ne peut pas laver la figure. »