Sécurité : l’opération de lutte contre le grand banditisme porte ses premiers résultatsLundi 16 Septembre 2013 - 19:30 Lancée le 21 août par la force publique de Pointe-Noire, l’opération de lutte contre le grand banditisme commence à donner des résultats. Des bandits et des malfrats ont été présentés publiquement la semaine dernière afin de rassurer la population Près de trente malfrats ont été interpellés par les forces de l'ordre pour des motifs d’association de malfaiteurs, vols en bandes organisées, viols collectifs, vols à main armée communément appelés braquages dans les quartiers comme Fond Tié Tié, Voungou, Mpaka, Comapon et dans divers débits de boissons et boîtes de nuits de la ville. « La force publique est décidée à neutraliser les différents gangs qui sévissent dans la ville. Seuls, nous ne pouvons rien mais avec votre appui et soutien, nous serons plus à même de mettre fin à ces maux. C’est pourquoi j’appelle les populations de Pointe-Noire à dénoncer tous les actes répréhensibles dont elles sont victimes à la gendarmerie et à la police nationale », a déclaré le colonel Placide Gombet, commandant de la région de gendarmerie du Kouilou, lors du point de presse fait le 10 septembre après la présentation des bandits à l’état-major de Pointe-Noire. « Ceux ayant utilisé des armes de guerre font l’objet de procédures particulières pour un compte-rendu à l’autorité militaire et seront transférés à Brazzaville pour répondre de leurs actes devant les juridictions compétentes. Ils sont nombreux à être concernés par cette procédure. Nous pouvons citer des noms comme Zagor, Moulayis, Cibor et bien d’autres. Nous sommes conscients que certains se terrent et nous rassurons la population quant à notre volonté de stériliser les zones criminogènes. Les autres malfaiteurs auteurs de faits qui n’ont pas trait aux armes seront présentés au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Pointe-Noire », a-t-il ajouté. Lors du rassemblement régimentaire de la police nationale au camp 31 Juillet, le colonel Gaëtan Victor Oborabassi, directeur départemental de la police à Pointe-Noire, après avoir fait le bilan ces derniers mois de la situation sécuritaire dans la ville, a exhorté les agents de la police à redoubler de vigilance dans la sécurisation de la ville. Pendant que la force publique s’évertue à accomplir loyalement ses missions de protection des biens et des personnes, d’autres éléments de rang se singularisent, notamment par des actes blâmables. En effet, pendant que les malfrats étaient présentés publiquement à l’état-major, Bawamio alias Lamyr, adjudant chef de la gendarmerie traînant dans la cour de l’état-major, a été dénoncé par les malfrats pour avoir été le commanditaire des troubles au Fond Tié Tié avec ses acolytes du gang Guatanamo, tels Pablo Escobar et Saddam, ex-élément des Forces armées zaïroises. Il a ensuite été mis aux arrêts. Jules Noël Ipeyalapo Péa, 25 ans, a été arrêté pour avoir porté illégalement la tenue de la police et exercé sur la voie publique tout en bénéficiant de la complicité d’un agent de la police routière de Pointe-Noire. Interrogé alors qu'il possède un permis de conduire, le jeune, titulaire d’une licence en ressources humaines, a avoué qu’un sergent chef de la police routière lui aurait remis l’uniforme avec la promesse d’un éventuel recrutement à la fonction publique en échange de la somme de 200 000 FCFA. Le faux policier a été mis aux arrêts et l’agent de police qui l’a entraîné dans cette périlleuse aventure, le sera certainement aussi, sanctionné selon la réglementation en vigueur dans la force publique. La multiplication de tels actes prouve que la force publique n’a nullement le temps de dormir sur ces deux oreilles car les bandits et les malfaiteurs rodent toujours en embuscade. Hervé Brice Mampouya Légendes et crédits photo : Les braqueurs présentés à la télévision |