Formation qualifiante : l’opération d’enregistrement des jeunes vulnérables se déroule normalement à BrazzavilleMercredi 27 Juin 2018 - 19:15 Le Projet de développement des compétences pour l’employabilité (PDCE), cofinancé par le gouvernement congolais et la Banque mondiale, a entamé, le 27 juin à Brazzaville, la collecte des données des jeunes âgés de 16 à 30 ans ayant abandonné le chemin de l’école depuis plus de deux ans.
L’objectif est de permettre à cette couche juvénile d’apprendre divers métiers de son choix en vue de son insertion dans la vie sociale. Parmi les métiers retenus, figurent ceux de l’électricité, la restauration, la coiffure-esthétique, la maçonnerie, la mécanique, l’agropastorale, la coupe-couture, la plomberie, le carrelage, la patisserie, la liste n’est pas exhaustive. La collecte se passe simultanément du 27 juin au 3 juillet dans les sites retenus par le projet : aux gymnases Maxime-Matima à Makélékélé, dans le premier arrondissement, gymnase Henri-Elendé à côté du stade Massamba-Débat, gymnase Nicole-Oba à Talangaï, ainsi qu’au Centre de formation professionnelle Don- Bosco à Djiri. La première journée a été marquée par l’afflux des jeunes dans tous les sites. Abordant quelques-uns avant l’enrôlement, les jeunes ont salué l’initiative du gouvernement. Le candidat Mignon Niamba a expliqué qu’il a profité de l’occasion pour s’inscrire afin d’apprendre l’électricité. « J’ai été à l’école, certes, mais je n’ai pas eu la chance de nourrir mon rêve de devenir un électricien. Aujourd’hui, l’occasion m’est donnée et je prie Dieu que je sois sélectionné par le projet, en vue de bénéficier d’une formation dans cette filière », a-t-il dit. Christ Benjamin Bayambi a, pour sa part, indiqué qu’il a été élève à l’école spéciale de Brazzaville depuis plus de deux ans. L’initiative du projet lui permettra d’apprendre le métier d’électricité dès qu'il sera sélectionné. Andréa Constantine, jeune fille mère âgée de 25 ans, se dit très heureuse de venir se faire enrôler, parce qu’elle aimerait apprendre la coiffure-esthétique. « Je prie que la Banque mondiale me sélectionne, parce que j’ai tant jeté mon argent dans les écoles d’apprentissage qui finissent par se fermer. Cette fois-ci, comme la formation se passe dans le cadre du projet du gouvernement avec une institution, j’imagine le sérieux de la formation », a-t-elle dit. L’opération se passe dans l’équité Pour la cheffe de centre du site du gymnase Nicole-Oba, Bedi Toyo, la première journée s'est passée dans la tranquillité et sans bousculade. L’équipe du PDCE essaie de contenir les jeunes en procédant par la persuasion, la conscientisation en vue de promouvoir l’équité. « Le projet donne la chance à tout le monde car l’équipe est là jusqu’au 3 juillet. Celui qui arrive avant a la possibilité de se faire enrôler en premier », a-t-elle assuré. Elle a, par ailleurs, ajouté que l’opération de collecte comprend plusieurs étapes: le briefing qui permet aux jeunes de faire un bon choix et de savoir que la sélection se fait par la Banque mondiale, l’enregistrement des données par une tablette. Le visionnage de la vidéo pour la connaissance des métiers, le test devant le formateur pour jauger le niveau du candidat pour une adaptation pendant la formation ainsi que l’enregistrement Lisungi, projet qui permettra à ses gestionnaires de passer de maison en maison pour contrôler si les informations fournies par ces jeunes correspondent à l’éligibilité retenue. Lydie Gisèle Oko Légendes et crédits photo :Les jeunes face à l'équipe du PDCE pour la phase de collecte des données (Adiac) Notification:Non |