Affiches et photos : l'image de la femme s'efface dans les rues de Kaboul
Le 24 août, les devantures de salons de beauté étaient couvertes de peinture noire afin de dissimuler les visages des mannequins. Souvent, un combattant taliban patrouillait devant, fusil d'assaut en bandoulière. Durant les cinq années au cours desquelles ils ont dirigé le pays, de 1996 à 2001, les Talibans avaient imposé leur version ultra-rigoriste de la loi islamique. Les femmes avaient interdiction de sortir sans un chaperon masculin et de travailler, les filles d'aller à l'école. Les femmes accusées de crimes comme l'adultère étaient fouettées et lapidées. Soucieux d'afficher un visage rassurant et de convaincre qu'ils ont changé, les Talibans se sont engagés, le 24 août, "à laisser les femmes travailler", avant d'ajouter "dans le respect des principes de l'islam", sans plus de précision. Un porte-parole, Suhail Shaheen, a indiqué que la burqa ne serait plus cette fois obligatoire. Il a également affirmé que les femmes seraient autorisées à étudier à l'université. Les écoles pour filles sont aussi restées ouvertes. Mais de nombreux Afghans et des représentants de la communauté internationale n'ont pas caché leur scepticisme face à de telles promesses. A travers le monde entier, des manifestations ont été organisées en soutien aux civils afghans, aux femmes et jeunes filles en particulier. AFP Légendes et crédits photo :Illustration |