Les Dépêches de Brazzaville



Alimentation : 60 000 enfants menacés de malnutrition au Congo


La représentante de l’Unicef au Congo, Micaela Marques De Sousa, a rappelé que les parlementaires congolais ont un rôle crucial à jouer tant dans la prise de lois favorables à la nutrition, l’allocation des budgets, le contrôle des programmes gouvernementaux y relatifs que dans la mobilisation des communautés en vue de l’adoption de bonnes pratiques en matière de nutrition.

Cette dernière a mis l’accent sur l’impact de la malnutrition sur le développement humain. « Les conséquences de la malnutrition sont néfastes sur la survie, le développement cognitif et physique des enfants. Elle compromet leur rendement scolaire et, à long terme, les expose une fois devenus adultes, au risque de bas salaire, à la perte de productivité et au risque accru de maladies chroniques liées à la nutrition ».

Elle a également indiqué qu’en dépit des progrès significatifs enregistrés dans la réduction de la prévalence de la malnutrition au Congo, 30% en 1990 à 21% en 2015, la route à parcourir reste encore longue car selon les résultats de certaines enquêtes, encore un enfant âgé de moins de 5 ans sur 4 souffre de retard de croissance, c’est-à-dire de malnutrition chronique.

8% d’enfants de moins de 5 ans souffre de malnutrition aigüe dont 2,6% de forme sévère ce qui signifie que plus de 60 000 enfants risquent de mourir chaque année, soit environ 164 enfants par jour ou 7 par heure du fait de la malnutrition aiguë.

« Les droits des enfants ne sont pas négligeables. Mettons-nous tous ensemble pour qu’aucun enfant du Congo ne souffre ou ne meurt de malnutrition », a laissé entendre Micaela Marques De Sousa avant de signifier que les conséquences multiples de la malnutrition exigent une lutte multisectorielle globale donc une implication de tous.

Intervenant à son tour, le président de l’Assemblée nationale, président actif de l’Association des parlementaires du Congo pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle, Isidore Mvouba, a invité les acteurs publics à privilégier dans leurs plans d’action les intérêts des enfants.
 « Nous sommes ici pour évoquer les problèmes qui touchent à l’enfant ; sa protection, sa dignité, son développement, son bien-être. Ce jour 20 novembre, dédié à la commémoration des droits de l’enfant, donne l’occasion aux parlementaires congolais de tendre la main aux enfants du Congo et d’exprimer leur total engagement de participer à l’amélioration de leurs conditions de vie », a-t-il indiqué.

 


Jean Jacques Koubemba

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La photo de famille