BrèvesSierra Leone Les autorités nationales ont annoncé l'expulsion prochaine de trente-huit ressortissants chinois accusés d'avoir exploité illégalement des mines artisanales et fait travailler des enfants dans ce pays pauvre d'Afrique de l'ouest au sous-sol regorgeant de diamants, d’or, de bauxite et de fer. En juillet dernier, des raids contre plusieurs exploitations artisanales illégales, qui privent l'Etat de revenus et mettent en danger l'environnement, ont été lancés. Trente-et-un Chinois ont été interpellés dans le village de Masanga, dans le district forestier de Tonkolili (nord), alors qu'ils exploitaient une mine d'or sans les autorisations légales. Les sept autres font partie d'un groupe de dix Chinois, deux Turcs et cinq Sierra Léonais arrêtés près de Kono (est) et condamnés le 25 juillet à une peine de deux ans de prison ou à une amende alternative de deux mille dollars pour exploitation illégale d'une mine. Maroc Face au « repositionnement » des passeurs de migrants sur sa côte nord, le Maroc appelle ses partenaires européens « à s'associer à ses efforts de lutte contre les réseaux de trafic » en Méditerranée. Depuis la fermeture progressive des routes orientale (Turquie-Grèce) et centrale, via la Libye (ou la Tunisie) et l'Italie, le Maroc « a senti une forte pression migratoire » et a vu « les réseaux transférer leurs activités au niveau du nord » du pays, a déclaré le wali (préfet) en charge de l'immigration et de la surveillance des frontières. Depuis le début de l'année, plus de quatre-vingts réseaux ont été démantelés, dont vingt-trois pour le seul mois d'août. Un chiffre illustrant le repositionnement géographique des passeurs vers le nord du Maroc. Selon Madrid, Donald Trump a suggéré « un mur le long du Sahara » pour freiner l'émigration. Cameroun La compagnie de chemins de fer Camrail, filiale au Cameroun du groupe français Bolloré, et dix de ses employés ont été déclarés coupables d'homicide involontaire, de blessures simples et d’activités dangereuses dans le procès sur la catastrophe ferroviaire de 2016. Seuls trois (employés poursuivis) ont été relaxés. Les dix coupables attendent désormais le verdict sur la peine qui va leur être infligée par le tribunal qui devrait se prononcer « incessamment », selon les avocats. Les juges devront aussi se prononcer sur les dommages et intérêts au profit des victimes. Le procès contre Camrail a débuté en novembre 2017 et avait été ajourné à plusieurs reprises. Le 21 octobre 2016, selon des chiffres officiels, soixante-dix-neuf personnes avaient péri et six cents avaient été blessées dans l'accident ferroviaire. Gabon Le pays retirera les permis forestiers de tout opérateur qui ne sera pas engagé, d'ici à 2022, dans un processus de certification du Forest stewardship council (FSC), a annoncé le président Ali Bongo Ondimba. Au Gabon, un peu plus de deux millions d'hectares, soit 14% du domaine forestier, sont certifiés FSC, avec trois sociétés (Rougier Gabon, Compagnie des bois du Gabon et Precious wood). Douze entreprises de transformation du bois dans le pays possèdent aussi le label FSC « chain of custody » (chaîne de contrôle). Au Gabon, la production a augmenté de 738 377 m3 en 2017, contre 280 000 m3 en 2010 et la création de plus de dix mille emplois depuis 2009. Dans le bassin du Congo, seuls le Cameroun, le Congo-Brazzaville et le Gabon possèdent des labels FSC. La certification FSC améliore la transparence au niveau local en insistant sur la traçabilité du bois, le respect des communautés et celui des travailleurs. Côte d’Ivoire Les syndicats de l'administration pénitentiaire ivoirienne ont fait part de leur « ras-le-bol » et dénoncé la surpopulation carcérale ainsi que le manque de moyens, demandant des « états généraux du secteur ». Les syndicats dénoncent la surpopulation carcérale avec dix-huit mille neuf cents détenus pour une capacité officielle de sept mille places, soulignant que la Maca accueille sept mille cent quatre-vingts prisonniers pour une capacité de mille deux cents à mille cinq cents places. Ils rappellent que la plupart des trente-quatre prisons du pays sont « vétustes », ne disposent pas de caméras de surveillance ou ont des véhicules de transport des prisonniers qui tombent en panne. Le collectif des syndicats demande un « statut spécial » des trois mille cinq cents agents pénitentiaires qui sont actuellement « de simples fonctionnaires ». Un surveillant de base touche environ 210 000 francs CFA par mois, dont 120 000 de salaire de base, plus des primes de risques et de logement. Afrique du Sud Les intentions de vote pour le Congrès national africain (ANC), le parti au pouvoir dans le pays, ont atteint leur plus bas niveau historique, selon un sondage d’opinion réalisé par le cabinet Victory Research, pour le compte de l'Institut sud-africain des relations entre les races. Sur un échantillon représentatif des électeurs inscrits, composé de neuf cent soixante-dix-huit personnes, 52% seulement des sondés déclarent qu’ils voteront pour le parti de la lutte anti-apartheid. 23% comptent voter pour l’Alliance démocratique, la principale formation d’opposition, et 13% pour le parti des Combattants pour la liberté économique (gauche radicale), d’après ce sondage réalisé entre le 22 août et le 4 septembre et dont la marge d’erreurs est de 3%. La chute des intentions de vote pour l’ANC est essentiellement imputable aux scandales de corruption impliquant l’ex-président Jacob Zuma. Fondé en 1912, l’ANC est au pouvoir depuis le premier scrutin démocratique organisé en 1994. Togo Le ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, a annoncé sur son compte Twitter avoir signé, le 26 septembre à New York, un accord d'exemption de visa diplomatique et de service avec les autorités gabonaises, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies. Cette initiative vise à favoriser l'intégration sur le continent. Par ailleurs, les deux pays entretiennent de bonnes relations diplomatiques ayant conduit à l'organisation, fin juillet dernier à Lomé, d'un sommet conjoint entre la Cédéao que prédisait encore le Togolais Faure Gnassingbe et la CEEAC présidée par le chef de l'Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba. Il faut noter que le Togo a signé ce même accord, en avril et mai de cette année, respectivement avec le Qatar et le Maroc. Josiane Mambou Loukoula et AFP |