Campagne électorale : Me Jean-Claude Katende condamne la violence sous toutes ses formes
Ce juriste a estimé que le communiqué du Front commun pour le Congo (FCC), rendu public le 13 décembre à la suite de l'incendie qui a consumé le matériel électoral de la Centrale électorale, était une véritable fuite en avant. Car celui-ci identifiait déjà les coupables en dehors de toute enquête indépendante. « M. Martin Fayulu est identifié comme auteur ou complice de l’incendie. Ce qui est inacceptable dans une République où la présomption d’innocence est garantie. Le communiqué du FCC est une orientation déjà donnée à la justice », a fait savoir Me Jean-Claude Katende. Il a rappelé, par ailleurs, que le FCC agit dans ce dossier comme certains de ses membres l’avaient déjà fait lors du massacre de Mwanza Lomba et de Kamwine Nsapu, à la suite duquel le ministre Lambert Mende avait orienté la justice vers des individus précis. « Une stratégie destinée à désorienter les magistrats et les contraindre à mettre la main sur ceux qui ne sont pas en bon parfum avec le pouvoir », a soutenu le président de l’Asadho. Le ver peut être dans le haricot De l’avis de cet activiste des droits de l’homme, à propos de cet incendie, « tout le monde peut être le criminel qu’on recherche, même les membres du FCC », ajoutant que tant que l’enquête n’a pas mis la main sur le coupable, tout le monde est concerné. « Citer déjà M. Martin Fayulu comme l’auteur de cet incendie est un abus », a indiqué Me Jena-Claude Katende, rappelant la présomption d’innocence. Il s'est posé la question de savoir si tous les membres du FCC étaient animés par la volonté d'aller aux élections, se fondant sur les propos du gouverneur du Haut-Katanga, Pande Kapopo, qui a peur, selon lui, d’aller en prison si le pouvoir changeait de mains. Me Jean-Claude Katende veut également savoir pourquoi la Céni, qui savait déjà que son matériel était menacé, n’avait-elle pas renforcé la sécurité à l’entrepôt endommagé ? Comment, avant l’enquête, Barnabé Kikaya bin Karubi savait-il déjà que sept mille machines étaient parties en fumée ? Pourquoi s’est-il exprimé le premier sur la question sans laisser la primeur de communiquer sur cette question à la Céni ou au gouvernement ? De qui a-t-il eu l’information ? Les questions liées à la Céni relèvent-elles de son domaine, lui qui est le conseiller principal du président de la République en diplomatie ? Autant de questions que le président de l’Asadho se posent, les qualifiant de troublantes. Ce qui qui l'a poussé à réclamer une enquête indépendante afin d'identifier l’auteur ou les auteurs de cet acte qui risque de compromettre le processus électoral qui tend vers la fin de sa première mi-temps. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Me Jean-Claude Katende/Adiac |