Centrafrique :"Grand appel de Paris" de la diaspora unie pour l’élection de Touadéra
Considérant ces avancées et les défis encore à relever, les signataires du "Grand appel de Paris" ont appelé solennellement le président Faustin-Archange Touadéra à briguer un nouveau mandat afin de consolider les acquis et achever la reconstruction du pays, synonyme de stabilité et d'espérance. « Monsieur le président, pour la stabilité et le progrès, le peuple vous appelle encore ! », pouvait-on lire sur les affiches qui tapissaient les murs de la salle de conférences comble de l’avenue de l'Épi d'Or de Villejuif, dans laquelle s’étaient rassemblés Centrafricains et amis de la République centrafricaine, tous désireux d’accomplir leur devoir patriotique : celui d’entretenir l’espérance de continuer dans le renouveau de leur pays. Tous sont partisans de Faustin-Archange Touadéra et lui demandent de se présenter. Face à l'opposition, qui a marché pacifiquement dans les rues de Bangui le 4 avril et a dénoncé la candidature du président sortant, l’argumentaire, la sémantique et le discours lexical patriotique sont déjà rodés. En sango, principale langue parlée en République centrafricaine, et en français, ils ont écarté la référence à la Constitution du 30 mars 2016 limitant à deux le nombre de mandats, et la durée à cinq ans. Pour le "Grand appel de Paris", ils ont plutôt mis en avant la nouvelle Constitution du 30 août 2023. Celle-ci ouvre l’ère de la VIIe République et autorise le Pr Faustin-Archange Touadéra à se présenter pour un premier mandat. À propos de la nouvelle Constitution, en marge de sa mission en France, le Pr Faustin Archange Touadéra avait pris le temps d’expliquer à ses compatriotes de l’Union européenne, à Roissy-en-France, les motivations majeures de ce changement. C’était l’occasion pour le chef de l’État de s’exprimer directement à partir du territoire qui constitue une terre d’asile pour beaucoup d’acteurs politiques ayant noué des liens très étroits avec la France, ou pour les étudiants et stagiaires qui y font leurs études, y résident, bénéficient d’un titre de séjour de longue durée, ou possèdent la double nationalité. Dans ses propos, il avait incité cette diaspora porteuse d’espérance, en capacité de mieux asseoir les interfaces et les intermédiations économiques et sociales entre le pays d’accueil et la Centrafrique, à penser à participer aux efforts de Lors du lancement du "Grand appel de Paris", c’est en partie cette composante de la population centrafricaine qui s’est retrouvée à Villejuif. Parmi elle, Bertin Béa, ancien député, membre du Parlement panafricain, ex-ministre, une des personnalités qui, "pour l'intérêt supérieur de la Nation", est venue ajouter son maillon à la chaîne de soutien mise en place par la diaspora unie pour Touadéra. Une chaîne à laquelle les femmes centrafricaines se sont distinguées avec l’apport d’un chèque symbolique de 500 000 F CFA à l’ordre du futur candidat à l’élection présidentielle. Un mémorandum lu par Wilfriedo Mescheba a clos la rencontre citoyenne en entonnant dans la foulée l’hymne national chanté à l’unisson.
Marie Alfred Ngoma Légendes et crédits photo :Photo 1 : RCA - Photo de famille lors du Grand Appel de Paris au candidat Touadera/Crédit photo : LMC Fiction
Photo 2 : RCA - Exhibition par les femmes du chèque symbolique de 500 000 F CFA à l'ordre de l'éventuel candidat Touadéra/Crédit photo : LMC Fiction |