Cinéma : Divana Cate Radiamick au festival « Bangui fait son cinéma »
Fatigués de la convaincre, les parents lui mettent à la porte pour ne plus connaître la honte dans leur entourage. En s’en allant, Sandra est persuadée d’avoir raison, malheureusement non. Elle a finalement attendu pour rien puisque son amant, Patrick (Dinel de Souza), l’avouera des années plus tard être passé à autre chose. A côté de Sandra, se greffent trois autres personnages incarnés par Herman Kimpo, Aldelbert Matondo et Louis Moumbounou qui attendent respectivement un boulot satisfaisant, un héritage improbable pour un avenir aisé et une mort rapide pour soulager des fautes du passé. A travers ce film, il est mis à nu la tragédie existentielle de certaines personnes à qui l’attente a joué un sale coup. Le cinéma congolais fait de plus en plus parler de lui au-delà des frontières par des jeunes cinéastes et réalisateurs passionnés de cet art. Divana Cate en fait partie de cette dynamique qui fait bouger les lignes. Peu de films à son actif, mais professionnellement elle a des ambitions nobles. Derrière son apparence timide et sa silhouette de miss se cache une mordue de cinéma. Née des parents congolais et résidant à Brazzaville, elle est caractérielle et exige beaucoup dans ce qu’elle entreprend, pas de hasard ni de négligence qui ne tiennent et, cela fait plus de dix ans qu’elle s’est lancée dans le cinéma. Elle qui ne s’imaginait pas du tout faire carrière dans le domaine se retrouve aujourd’hui scénariste, réalisatrice et productrice. A son actif trois films dont "L’ennemi", "Attente" et "Ma richesse". Passionné par tout ce qui a trait à l’image, chaque fois qu’elle est face à des représentations qui l’intriguent, elle cherche à en savoir plus pour mieux comprendre. Afin d’atteindre ce niveau, elle a consacré plus des années à apprendre le métier pour peaufiner son savoir. Très philosophique dans la démarche, Divana Cate Radiamick aspire non seulement à partager des histoires à travers ses films, mais surtout a suscité des réflexions sur les maux qui minent la société. Le cinéma, estime-t-elle, est aussi une forme de thérapie dans la mesure où les scénarios approchent de certains faits vécus. Sur le thème " Environnement et développement durable", le festival international de films africains et afrodescendants "Bangui fait son cinéma" rassemble pour cette cinquième édition des cinéastes, des artistes, des réalisateurs, des producteurs, des professionnels des métiers de l’audiovisuel qui viennent de différents pays dont le Congo, le Sénégal, la Côte-d’Ivoire, la France, le Cameroun, le Bénin, la Guadeloupe, le Gabon, le Burkina-Faso, la Guinée, le Maroc et le Rwanda. Autour des projections, des conférences débats, des ateliers de formation, de partage d’expérience, le programme riche et varié de cette édition met en lumière le pouvoir du cinéma pour conscientiser, sensibiliser, informer et éduquer le public. A travers ces films venus de toute l’Afrique et de la diaspora, il s’agira de célébrer le cinéma africain comme une force qui transcende les frontières, qui rassemble et qui a le pouvoir de transformer les sociétés. Chaque image, chaque scène, chaque émotion est un reflet sur les réalités africaines. Plus qu’un simple divertissement, ce festival est un outil de réflexion, de changement, de renforcement de l’identité culturelle africaine. Cissé Dimi Légendes et crédits photo :Divana Cate/DR |