Avec une accélération des contaminations ces derniers jours, l'Europe, épicentre de l'épidémie, s'approche rapidement du seuil des 12 millions de cas. Face à cette deuxième vague, un couvre-feu national va entrer en vigueur vendredi en Italie jusqu'au 3 décembre. Comme en Grèce, les lycées passent à l'enseignement à distance, et les musées sont fermés, de même que les centres commerciaux durant le weekend.
En Norvège, pourtant un des pays d'Europe les moins touchés par la pandémie, les autorités prennent aussi des mesures. A Oslo, bars et restaurants ne pourront plus servir d'alcool à partir de lundi, et salles de gym, cinémas, théâtres et piscines devront fermer leurs portes. L'enseignement à distance va s'étendre dans les lycées de la ville et d'autres régions.
En France, reconfinée depuis le 30 octobre, la deuxième vague est brutale et se propage rapidement, avec 58.000 nouvelles contaminations détectées au cours des dernières 24 heures. "Notre pays n'est pas prêt à faire face à une crise sanitaire de cette ampleur", s'est alarmé vendredi le président de la Commission médicale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), Rémi Salomon.
La Chine de son côté bloque désormais l'arrivée des voyageurs étrangers en provenance de France et d'une dizaine d'autres nations très touchées par le Covid-19, le géant asiatique voulant éviter toute résurgence de l'épidémie sur son sol.
L'Angleterre est également confinée depuis jeudi : les commerces non essentiels ont dû fermer, et les restaurants, pubs et cafés ne peuvent proposer que des livraisons ou ventes à emporter. Les écoles, elles, restent ouvertes.
De l'autre côté de l'Atlantique, les Etats-Unis, en plein suspense électoral, vont eux aussi de record en record. Dans ce pays, de loin le plus endeuillé au monde par la pandémie avec 234.876 décès, plus de 120.000 nouveaux cas positifs au coronavirus en 24 heures ont été recensés jeudi, selon l'université Johns Hopkins.
De Londres à Ljubljana, ces nouvelles mesures génèrent des protestations, parfois émaillées de violences. Dans la capitale slovène, une manifestation contre le confinement de plusieurs centaines de personnes a dégénéré en violents affrontements jeudi soir.