Les Dépêches de Brazzaville



Dette intérieure : le Copéco demande l’ouverture d’un dialogue avec le gouvernement


Le Copéco, l’un des principaux syndicats patronaux du pays, a invité le gouvernement congolais autour d’une table dans le cadre du dialogue social pour mettre en place un plan d’apurement de la dette commerciale. Le collectif souhaite que ce cadre de dialogue soit placé sous l’arbitrage du chef de l’État, afin d’aboutir à un règlement rapide et permettre la relance de l’économie nationale.

Dans son communiqué, le Copéco fustige le non-respect des engagements pris par les autorités dans la gestion de la dette. « Nous déplorons le paiement inachevé d’une partie de la dette intérieure 2014-2016 ; le paiement sélectif et par affinités par le ministère des Finances ; les audits fantaisistes des créances 2014-2016, 2017 et 2018, ignorant que les marchés d’État sont exécutés conformément aux prescrits du code des marchés », souligne-t-il.  

Le Copéco, à l’instar des autres acteurs du secteur privé national, critique le règlement par le club de Brazzaville des créances de 2014, 2015 et 2016. Selon Roger Obesse, le président du collectif, une bonne partie des entreprises éligibles n’a pu être payée. Les créances de 1 à 100 millions ont été payées en totalité moins les 35% de la décote, seulement 30% des créances de 100 à 500 millions ont été payées, de même que 50% des créances de 500 millions FCFA.

Le gouvernement avait négocié et obtenu d’un groupe de banques la mobilisation de 300 milliards francs CFA destinés à l’apurement d’une partie de la dette intérieure commerciale. Le Club de Brazzaville, composé des banques BSCA, LCB, BGFI et Écobank, était chargé du règlement des créances selon un mécanisme qui favoriserait la relance de l’économie nationale.


Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les membres du Copéco livrant leur communiqué/Adiac