Disparition: la presse a rendu un dernier hommage à Pascal Moufouma
Animé par l’envie et la volonté d’apprendre puis de prester dans ce métier, Pascal résolut de rejoindre certains autres jeunes qui exprimaient la même passion, en acceptant de faire du bénévolat. Il constitua avec ces derniers le groupe de collaborateurs extérieurs. C’est pendant près d’une quinzaine d’années qu’il supporta ce statut de bénévole et collaborateur pour enfin être recruté comme journaliste en 2006 à la fonction publique congolaise. Il a longtemps évolué dans deux services distincts, à savoir la rédaction et les programmes ainsi que la production. Il oscillait ainsi entre la présentation des journaux parlés en langue nationale lingala, les reportages de terrain, l’animation radiophonique et la production de l’émission « La course au quotidien ». L’homme avait aussi collaboré avec le service des sports de Radio Congo Pointe-Noire. Lisant l’oraison funèbre, Francis Kassa Boussougou, rédacteur en chef à Radio Congo Pointe-Noire, a rappelé qu’il y a quelques années, Pascal Moufouma s’était confié à lui alors qu’il assumait encore les fonctions de chef de service des programmes et de production, lui demandant de ne plus le programmer aux animations d’antenne, à cause de petits soucis de santé. Demande à laquelle il lui accorda son avis favorable. « On pouvait aussi retenir de Pascal, entre autres, traits de caractère, un homme direct avec un franc-parlé qui pouvait aussi bien gêner qu’embrasser l’interlocuteur ou le groupe. Au mieux de sa forme, Pascal ne fuyait pas le boulot, il accomplissait sa tâche. Taquin, piquant, un peu provocateur et moqueur, il aimait créer l’ambiance en montrant aussi son côté hilare, donc souvent souriant. Il pouvait, quelquefois, souffler le chaud et le froid, c’était sa façon de créer l’ambiance. Pascal savait susciter et nourrir le débat en conférence de rédaction, réunion au cours de laquelle les journalistes débattent et retiennent les sujets devant faire l’objet d’information dans les journaux télévisés, parlés ou écrits. Pascal était célibataire, il partageait sa vie avec une compagne et laisse deux enfants», a signifié Francis Kassa Boussougou.
Séverin Ibara Légendes et crédits photo : Le journaliste Pascal Moufouma / Adiac |