Eau et assainissement : près de 193 milliards pour la construction de 4 000 forges en zone ruraleIntitulé eau pour tou Le projet prévoit la construction d’un forage pour les villages de moins de 300 habitants, un à deux forages pour les villages de 300 à 1 000 habitants, deux à trois forages pour les villages de 1 000 à 3 000 habitants. Chaque point d’eau sera constitué, entre autres, d’un kit solaire pour l’alimentation électrique de la pompe, de trois bacs de stockage d’une capacité de 3 000 litres chacun et d’un système d’assainissement. Financé par le budget de l’Etat congolais, ce vaste projet sera exécuté par la société brésilienne Asperbras, adjudicataire du marché. Le projet de couverture des villages en eau potable constitue, selon le ministre de l’Énergie et de l’Hydraulique, Henri Ossebi, un exemple emblématique de la coopération Sud-Sud. Pour les populations de Kingoma, qui ont toujours recueillis l’eau de pluie ou consommé celle non traitée des sources, l’arrivée de ces forages est un véritable soulagement. « L’arrivée des forages dans nos localités est salutaire parce que nous n’aurons plus à parcourir de longues distances pour nous approvisionner en eau », a indiqué Serge Mayekou, habitant du village Kingoma. Au plan social, le projet entend offrir des emplois directs et indirects à des milliers de jeunes installés dans les différentes localités où sera réalisé le projet. Pour ce faire, la société brésilienne envisage de former, dans chaque village, certaines personnes pour veiller au bon fonctionnement de ces forages. Avec ces 3,6 millions d’habitants, le Congo connaît de faibles taux d’accès à l’eau potable. Ils sont respectivement de 10% en milieu rural et de 50% en zone urbaine, d’après les statistiques du ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique.
Guy-Gervais Kitina Légendes et crédits photo :Photo 1 : Le chef de l'état lançant le projet eau pour tous devant un forage d'expérimentation. (© Adiac)
Photo 2 : Les villageois s'approvisionnent en eau à partir du forage. (© Adiac) |