Les Dépêches de Brazzaville



Electricité : des turbines du barrage d’Imboulou en réparation après l'incendie


Dans la nuit du 10 décembre, une secousse aux allures sismiques a mis en branle les installations du barrage d’Imboulou, notamment les turbines. « Il y a une surtension importante avec des effets sur le matériel. Nous constatons qu’il y a arrêt des machines. Le réseau national interconnecté au barrage a été perturbé », a indiqué le Premier ministre après avoir visité l’ensemble des installations pour s’enquérir de la situation. Il était accompagné des ministres de l’Energie et de l’hydraulique, Serge Blaise Zoniaba; de l’Aménagement du territoire en charge des Grands travaux, Jean Jacques Bouya; et celui de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou.

Les ingénieurs et techniciens à pied d’œuvre ont réussi à mettre en marche une turbine dont la capacité de production est estimée à trente mégawatts. Une deuxième commencera à tourner à plein régime dans un bref délai, ce qui permettra d’accroître le nombre de mégawatts à environ cinquante. Pour les deux autres lignes restantes, le chef du gouvernement a fait savoir que leur mise en marche prendra un peu plus de temps. A entendre le Premier ministre, il n’y a pas de fatalité. « L’énergie produite à Pointe-Noire, à Moukoukoulou et les cinquante mégawatts  d’Imboulou peut permettre de réalimenter tout le système national », a-t-il déclaré, en évoquant les avis des experts qu’il a reçus à huis clos avant de visiter tous les compartiments du barrage.

En dehors de la surtension évoquée comme une des causes de l’incident, il y a aussi le fait que le barrage n’a pas été révisé, il y a déjà trois ans. « Nous devons réfléchir, trouver des solutions dans le long terme pour assurer une maintenance régulière et conséquente », a déclaré Clément Mouamba.

En rappel, le barrage hydro-électrique d’Imboulou, inauguré le 7 mai 2011, dispose de quatre turbines avec une puissance totale de 120 mégawatts. Sa capacité de production annuelle est d’environ 876 Gmw.


Rominique Makaya

Légendes et crédits photo : 

Le Premier ministre et les membres du gouvernement sur le terrain pour s’enquérir de la situation/ Adiac