Électricité : les défenseurs des consommateurs réclament plus de transparence dans la réforme de l’E2C
Pour le président de l'O2CD, René Ngouala, le mécontentement au sein de l’E2C est révélateur d'un malaise profond. « L'État devrait d'abord interroger le processus d'ouverture du capital de l’ex- Société nationale de l’électricité avec tout son patrimoine (barrages, lignes très haute tension, transformateurs, réseau de distribution, etc.), au privé pour que le peuple s'assure que ce processus a été conduit en toute responsabilité et en toute transparence car les propriétaires actuels de E2C étaient tous en responsabilité dans l'administration publique », a insisté ce défenseur des consommateurs dans une réaction, le 24 février, au quotidien Les Dépêches de Brazzaville. L'autre malaise, a-t-il poursuivi, c’est que plus de 2/3 des travailleurs de l’E2C ont au moins deux clients exonérés des quittances d'électricité. À cela s'ajoute le décret accordant la gratuité de l'électricité à tous les hauts cadres assumant des hautes fonctions civiles, politiques et militaires ainsi que les administrations publiques. Dans ces conditions, martèle le président de l’O2CD, le fermier aura du mal à manœuvrer le guidon de la nouvelle société. L’observatoire s’est également préoccupé de l’évolution de la grille tarifaire de l’électricité que risque d’entraîner le processus de réforme en cours. Actuellement vendu à 49 FCFA, le prix du kilowattheure pourrait passer du simple au double avec l’arrivée des opérateurs privés. « Nous espérons que le réajustement tarifaire envisagé se fera après l'amélioration de la qualité du service à l'issue d'une large consultation des consommateurs », a conclu René Ngouala de l’O2CD. Une rencontre est prévue ce mercredi 26 février à Brazzaville, entre le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, et la délégation du collège syndical de E2C.
Fiacre Kombo Légendes et crédits photo :Les travailleurs de l'E2C lors de leur assemblée générale/Adiac |