Environnement : des ONG appellent à un dégazage urgent du lac Kivu

Le Réseau provincial d’ONG de défense des droits de l’Homme du Sud-Kivu (Reprodhoc) a sollicité du gouvernement le processus de dégazage du lac Kivu. Selon le secrétaire exécutif de ce réseau, Gilbert Mudumbi, « faute d’opérer ce dégazage, des vies humaines seraient en danger ».

C’est donc pour ne pas exposer des vies humaines que ce regroupement d’ONG a appelé à la récupération, sans délai, du gaz méthane et carbonique que contient en saturation ce lac. « Les témoignages recueillis auprès de la population de Sake font état d’une cinquantaine de chèvres et boucs qui sont morts asphyxiés après leur alimentation au bord du lac Kivu », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse tenue en debut de semaine à Uvira, au Sud-Kivu.

Un rapport du groupe d’études environnementales du Gongo cité par radiookapi.net  a souligné que ce gaz se trouve actuellement à moins de dix mètres de la surface des eaux. D’où, a alerté le secrétaire exécutif du Réprodhoc, l’urgence qu’il y a à intervenir au profit de « deux millions des Congolais concernés par cette situation ».

Le lac Kivu, note-t-on, contient, sur ses 2 370 km², selon les estimations, quelque 60 km³ de méthane dissous et environ 300 km³ de dioxyde de carbone (CO2). Tout autant qu’il représente un danger en cas d’explosion, rappelle-t-on, le gaz méthane contenu dans ce lac peut être exploité et converti en énergie électrique.