Finale du concours "Rumba na bilengue" : six jeunes talents retenus Ce concours est organisé par la Maison russe en collaboration avec l’Unesco, le ministère de l'Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs ainsi que différents partenaires. Deux passages ont permis à chaque candidat ou candidate d’interpréter des chansons rumba des différents artistes des deux Congo. Remerciant la directrice de la Maison russe et félicitant les candidats, le musicien Kosmos Moutuari a prodigué des conseils aux jeunes artistes. « On peut vivre de la musique, c’est un métier, beaucoup de gens croient que les musiciens sont des voyous. La musique peut nourrir votre famille, c’est un don de Dieu, n'est pas musicien celui qui le veut. C’est l’art qui m’a donné une famille, c’est à partir de mon art que je la fais vivre. Vous aussi vivez dans le sacrifice parce qu’on ne peut rien avoir sans sacrifice. Ne tremblez pas, essayez de vaincre le stress », a-t-il indiqué. Les jeunes se sont exprimés sans frayeur devant la ministre de l'Industrie culturelle, artistique, touristique et des Loisirs, Lydie Pongault; les conseillers du chef de l’Etat; des promoteurs de musique et députés; des artistes; du doyen de la rumba, Kosmos Moutouari; de la directrice du mémorial Pierre-Savorgnan-de-Brazza, Belinda Ayessa; et bien d’autres. Durant une semaine, les participants ont bénéficié de l’encadrement artistique de Johnson philosophe, patron du groupe Super Nkolo mboka, et de l’accompagnement de cet orchestre. Cependant, la seconde partie est réservée à l’artiste légendaire Kosmos Moutouari et les Bantous de la capitale qui vont accompagner les six jeunes talents à la finale. Kosmos Moutouari et Johnson Philosophe font partie des membres du jury. Les six jeunes ont respecté les critères de sélection, notamment le gestuel, la diction, la créativité, le respect des paroles et de la mélodie, le respect de la tonalité, l’occupation scénique. La jeune fille Mirta Joliveth Mayindou a occupé la première place après avoir séduit le public. C’est une artiste en devenir qui a commencé à jouer à la guitare à l’âge de 5 ans. « Je suis très contente d’avoir surpassé cette phase, Pour la directrice de la Maison russe, Maria Fakhrutdinova, « La rumba est un héritage du Congo qu’il faut sauvegarder en portant cette succession des générations. D'où l'organisation de ce concours avec l’apport des artistes russes que nous avons invité pour le brassage culturel entre les deux pays. Ces artistes vont donner les cours ici pour les artistes , aujourd’hui ils vont apprendre comment danser la rumba congolaise , cette expérience qu’ils vont apporter en Russie et l’avoir pendant le forum qui aura lieu en juillet 2023, à Strasbourg, où on aura la semaine croisée entre le Congo et la Russie ». Johnson philosophe, l’un des membres du jury, a exprimé sa satisfaction. « C’est une première. Nous n’avons pas eu ce genre d'encadrement, cela permet à la rumba de se pérenniser. On croirait qu’aujourd’hui les jeunes pouvaient plus s’intéresser à la musique urbaine mais c’est le contraire, ils ont interprété à leur choix les chansons rumba, l’orchestre NKolo mboka les a aidés. Nous avons la chance que la rumba soit inscrite au patrimoine immatériel de l'Unesco, c’est une bénédiction pour le Congo », s'est-il réjoui. Rappelons que la phase du casting de ce concours s’est déroulée le 3 décembre et les candidats sont âgés entre 15 et 25 ans. Le vainqueur de la compétition bénéficiera de la production d’un morceau de rumba, de la promotion et du tournage d’un clip par la Maison russe. Rosalie Bindika Légendes et crédits photo :1- Le duo d'artistes russes sur scène / Adiac
2- Les candidats exécutant des pas de danse avec le groupe Super Nkolo mboka/ Adiac |