Fitur Madrid : l’ONU Tourisme œuvre depuis 50 ans à promouvoir le secteur

A l’œuvre depuis quatre ans pour relancer le secteur après la pandémie de covid, le patron de l’agence onusienne depuis 2018 a rappelé dans son discours les grandes orientations du tourisme mondial actuel et la nécessité pour ce secteur de miser sur l'innovation, la transformation numérique, l'éducation en ligne, les investissements.

Pour le Géorgien originaire de Tbilissi, Zurab Pololikashvili, le tourisme est bien plus qu’un secteur de l'économie. Et il a tenu à le rappeler : « C’est une force qui favorise les liens, la compréhension et la transformation. Plus de 1,5 milliard de touristes internationaux voyagent en une seule année, et les liens qui relient les personnes, les cultures et les continents s'entrelacent à chaque voyage. »

La paix est de fait le sujet de fond dans un contexte mondial très troublé : 56 conflits actifs ravagent aujourd’hui la planète, le nombre le plus élevé depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais le tourisme, lorsqu’il prospèren assure la stabilité, favorise le respect mutuel et le dialogue, préserve le patrimoine national et construit des ponts. « En période de division, il se présente comme un défenseur silencieux mais ferme de l’unité… Le tourisme est la paix et la paix est le tourisme », a-t-il assuré.
Et au-delà, pour Zurab Pololikashvili, l’éducation, l’innovation et l’investissement sont prioritaires. « Le tourisme agit non seulement comme un moteur de croissance économique, mais aussi comme un véhicule d’autonomisation et de durabilité », a-t-il indiqué.

Le tourisme en Afrique

Le tourisme en Afrique connaît une croissance significative. En 2023, le continent a attiré 66 millions de visiteurs. Le secteur représente une part importante du produit intérieur brut dans plusieurs régions africaines : 8,9% en Afrique de l'Est, 7,2% en Afrique du Nord, 5,6% en Afrique de l'Ouest et 3,9% en Afrique australe.

Le tourisme représente un emploi sur dix dans le monde, et un sur sept en Afrique.