Football : un nul intéressant face au Gabon pour un Congo à réactionPour le premier match international de son histoire, le stade Walter Luzi a attiré 1224 spectateurs, qui se sont chambrés dans une ambiance bon enfant. A Paris pour l’inauguration du bureau de liaison de l’ACPE, le ministre de la Jeunesse et des Sports, de l’Education civique, de la Formation qualifiante et de l’Emploi, Hugues Ngouelondelé, était présent pour soutenir la sélection nationale. Comme leurs suiveurs, les deux équipes ont eu chacun leur période, la première pour les Panthères, la seconde pour les Diables rouges. Aligné en 4-3-3, le Congo a rapidement été dominé par le Gabon, plus cohérent dans son expression collective. L’envie était indéniable, mais les Diables rouges ne sont ni parvenus à développer le jeu au milieu ni à utiliser les ailes. Après 20 minutes de jeu, Matimbou au but, Passi-Makosso dans l’axe central de la défense étaient les trois meilleurs congolais, ce qui illustre bien le déroulement du match. Il a fallu attendre la 23e minute pour voir la première situation congolaise. Nettement insuffisant. Patient dans sa construction quand le Congo abusait de verticalité, le Gabon a finalement ouvert le score à la 38e minute, après un corner, joué en deux temps au milieu d’une défense apathique. Cruel mais mérité pour un Congo à côté de ses pompes et proche de la correctionnelle à la 45e minute. Au retour des vestiaires, les Diables rouges, avec Alain Ipiélé entré à la place d’un Dylan Bahamboula, à la peine durant 45 minutes, équilibrent les débats et trouvent, enfin, des connexions entre le milieu et les couloirs. Enfin, les Diables rouges initient des phases de pressing, empêchent les relances gabonaises et, avec Makouta à la baguette, essayent de construire des actions tantôt avec la vitesse de Bassouamina, la percussion d’Ipiélé ou les centres pied rentrant d’Andzouana. La mainmise, partielle, du Congo va s’accentuer avec le remplacement de Fred Dembi, à la 57e minute, pour Ibayi. Le passage en 4-4-2, avec Ibayi associé à Ganvoula, est presque immédiatement payant, avec plusieurs situations intéressantes (Bassouamina à la 60e minute, deux centres d’Andzouana aux 65e et 69e minutes et l’immanquable d’Ibayi à la 70e). La délivrance arrive à la 73e minute avec un triple échange aérien et le second but de Bassouamina en sélection. Une égalisation méritée pour cette équipe volontaire et plutôt séduisante par séquence. Le score en restera là, malgré les premiers pas du dernier entrant, Jason Bahamboula. A l’inverse du Gabon qui se devait de gagner après sa défaite face au Sénégal vendredi dernier, le Congo peut se satisfaire de ce résultat, au vu de l’organisation parfois chaotique de son stage à Orléans. Le public présent ne s’y est pas trompé et a quitté le stade dans une ambiance festive. Peut-être que dans l’adversité d’un stage à l’organisation bancale, un esprit de groupe est né ce lundi soir à Chambly. De nombreux secteurs restent à travailler et l’équipe devra être renforcée, avec notamment un accent mis sur l’expérience. Mais on a envie de la voir mise dans les meilleures conditions possibles et sur la durée. Cette stabilité nécessaire commence par la confirmation à son poste d’Isaac Ngata et de son staff technique, dont les discours et méthodes trouvent échos auprès du vestiaire. Et face aux difficultés de son équipe dans le premier acte, le technicien La balle est désormais dans le camp des décideurs, des administrateurs et des payeurs, dont on espère une collaboration salutaire pour entretenir la dynamique. A eux de jouer, et vite, car juin, c’est déjà demain. Camille Delourme Légendes et crédits photo :1-Les Diables rouges célébrant l'égalisation méritée de Mons Bassouamina face au Gabon/Rafaël HOUMADI
2- Isaac Ngata, le sélectionneur congolais, ici pendant les hymnes, a su répondre au défi tactique du match par ses changements/Rafaël HOUMADI |