Gamboma : scènes de marché
En fin de journée, lorsqu’elles tiennent leur petite comptabilité, ces mamans qui s’exposent longuement au soleil doivent reconnaître une chose. Elles ne gagnent pas gros, mais, tout de même : « Nous vendons pour au moins 50 000 FCFA par jour par personne. Cela nous permet, autant que faire se peut, de joindre les deux bouts », confie, joyeuse, Christelle Ngala, devant son étal d’ignames et d’asperges. À quelques pas de là, d’autres sujets ouest-africains, qui ont fini par initier leurs hôtes à cet autre commerce porteur, grillent du mouton et de la viande de boeuf sur un barbecue. On remarque avec quel empressement les voyageurs sur le départ s’arrachent les spécialités de ces derniers, de peur d’être abandonnés par les équipages. Le va-et-vient des véhicules de transport en commun et de particuliers est incessant, à l’instar des piétons, ou encore des mobylettes Jakarta pilotées par des jeunes gens roulant pour la plupart à toute vitesse. Postez-vous un instant à cet endroit, vous vous rendrez compte du nombre de personnes, de diverses occupations, qui empruntent cette artère principale : paysans, élèves, travailleurs, soldats, mais aussi – et c’est une nouveauté – de nombreux temporaires de la mairie de Gamboma, pelle et machette en main, bottes aux pieds et tout de bleu vêtus, en prospection pour rendre leur ville plus propre. L’effort de salubrité est visible. En attendant la réalisation des projets de la municipalisation accélérée... et aussi un meilleur traitement de l’eau de la SNDE (Société nationale de distribution d’eau) qui, aux dires de ses consommateurs, n’est pas encore tout à fait à la hauteur des attentes. Gankama N’Siah Légendes et crédits photo :Photo : Le marché de Gamboma. |