Glissement de terrain à Tara : plusieurs corps toujours enfouis dans les décombres
Des ONG ainsi que les services locaux s’y attellent avec des moyens de bord pour déblayer les gravats et tenter de sauver des vies en synergie avec une équipe venue de Kinshasa. « Nous estimons au moins une centaine de corps ensevelis sous les décombres de ces grosses pierres qui sont tombées sur les quarante-huit maisons détruites », a déclaré le vice-gouverneur de l’Ituri, Pacifique Keta. Ces recherches se sont relancées après un moment d’interruption décrété par l’autorité provinciale « pour privilégier la désinfection du milieu » afin de prévenir la propagation des maladies sur plusieurs autres villages de pêcheurs installés le long de la rive du lac Albert. Le ministère de la Solidarité et des Actions humanitaires a été instruit de prendre, de toute urgence, des dispositions utiles pour venir en aide aux sinistrés en leur apportant des dons et des vivres. Entre-temps, des messages de condoléances à l’endroit des sinistrés n’ont cessé d’affluer sur un fond de critique acerbe vis-à-vis du gouvernement accusé par l’opposition de ne pas prendre des dispositions utiles en amont pour prévenir ces genres de catastrophes naturelles. « Le gouvernement a démontré ses limites. Il devient un gouvernement qui ne fait que des funérailles partout. Les gens meurent et il y a des groupes armés qui tuent. C’est un gouvernement incapable de sécuriser et de prévenir des catastrophes humanitaires », a déploré Vital Kamerhe. Le président de l’UNC a, par ailleurs, affirmé avoir été empêché par la police de se rendre à Tara (Territoire de Djugu) où s’est produite la catastrophe. Alain Diasso Légendes et crédits photo :Des glissements de terrain sont fréquents en RDC |