Gouvernement Makosso II : Lydie Pongault au front de la culture, des arts, du tourisme et des loisirs

Née en 1959 et diplômée en comptabilité, gestion et droit privé, Marie-France Lydie Hélène Pongault a exercé durant près de treize ans en tant que financière dans plusieurs structures avant de se pencher vers la culture et les arts. De la culture à la culture, peut-on donc dire aujourd’hui. Depuis 2005, outre sa responsabilité de directrice administrative et financière du quotidien « Les Dépêches de Brazzaville », filiale de l’Agence d’information d’Afrique centrale, elle assure aussi la direction de la galerie-musée du Bassin du Congo et de la librairie « Les manguiers » situées dans l’enceinte du journal susmentionné. En 2013, elle est nommée conseillère du chef de l’État, chef de département de la Culture, des Arts et du Tourisme. Poste qu’elle occupe jusqu’à sa récente nomination en tant que ministre.

Grâce à toutes ces fonctions et sa passion pour la culture et les arts, elle a contribué à organiser, plus d’une fois, des activités culturelles valorisant les créations et  les artistes nationaux, tant au Congo qu’à l’international. Au nombre de celles-ci, on note l’exposition itinérante et internationale « Kiebe-Kiebe » qui avait rencontré un vif succès au point de s’exporter à Salvador de Bahia, au Brésil, et à Cuba en 2014 ; les animations culturelles lors du cinquantenaire des Jeux africains en 2015 ; le salon du livre de Paris en 2016 ; l’inauguration du musée « Kiebe-Kiebe de N’Gol’Odoua » à Oyo, dans la Cuvette, en 2017 ; « Lipanda » en 2019 pour commémorer les cinquante-neuf ans de l’indépendance du Congo ; la célébration des 80 ans du Manifeste de Brazzaville en 2020 ; le festival culinaire à Owando en 2022 ; etc.

Familière du secteur de la culture et des arts ainsi que du tourisme, sa nouvelle nomination en tant que ministre sera un prolongement du travail qu’elle a longtemps abattu dans l’ombre. Ainsi, en tant que nouvelle pilote de cette industrie des œuvres de l’esprit, Lydie Pongault est donc appelée à redoubler d’efforts et à faire preuve d’optimisme, de volonté, de créativité et de management efficace pour redorer le blason de ce secteur et hisser encore plus haut les performances des artistes locaux. C’est un défi de taille qui s’impose à la ministre de l’Industrie culturelle, Touristique, Artistique et des Loisirs. Ce, du fait qu’avant, ces secteurs étaient gérés par deux ministères différents.

Avec la crise de la covid-19 qui a grandement impacté le secteur de la culture et des arts ainsi que du tourisme et des loisirs au Congo, pour les artistes et promoteurs culturels ainsi que touristiques, ce serait tôt de pousser un ouf de soulagement et de crier victoire sur les années de désarroi passées à faire vivre cette industrie avec des moyens du bord. Néanmoins, ils gardent l’espoir d’un nouveau départ pour leur secteur à travers la nomination de Lydie Pongault. Aussi, pour eux, la fusion du ministère de la Culture et des Arts avec celui du Tourisme et des Loisirs arrive à point nommé en vue de permettre à ces branches d’activité de mieux collaborer étroitement afin de contribuer au développement du pays tel que c’est le cas sous d’autres cieux.

Les passations de service entre Lydie Pongault, ministre entrante, et Dieudonné Moyongo, ministre sortant de la Culture et des Arts, ainsi qu'avec Destinée Doukaga, ministre sortante du Tourisme et des Loisirs, sont prévues ce 27 septembre.

Notons que Marie-France Lydie Hélène Pongault est également très active dans le domaine associatif et politique de son pays.