Hommage : Ils sont Charlie Hebdo
Mercredi, 10 personnes sont mortes pour avoir résisté, pour ne pas avoir cédé à l’intimidation. Charlie Hebdo s’est fait censurer, brûler en 2011 après la publication des caricatures de Mahomet, ses dessinateurs et journalistes étaient devenus des hommes à abattre et ils le savaient, mais ils n’ont jamais plié. Ces 12 innocents ont été assassinés : - Charb, de son vrai nom Stéphane Charbonnier, 47 ans, dessinateur, directeur de la publication de «Charlie Hebdo». - Tignous, de son vrai nom Bernard Verlhac, 57 ans, dessinateur. - Ahmed Merabet, 42 ans, policier, membre de la brigade VTT du commissariat du XIe arrondissement.
Charb dessinait depuis qu’il était collégien. Rapidement passé à la caricature, il a collaboré avec les grands satiriques français. Il était directeur de la publication de Charlie Hebdo depuis 2009. En 2011, depuis l’incendie des locaux de la rédaction en représailles de la publication des caricatures de Mahomet, Charb ne se déplaçait plus sans protection policière. Il était conscient de la menace qui planait au-dessus de sa tête, mais ses convictions étaient plus fortes que tout. «C’est peut-être un peu pompeux ce que je vais dire, mais je préfère mourir debout que vivre à genoux», avait-il déclaré au quotidien Le Monde cette année-là. Il avait 47 ans lorsqu’il a été assassiné.
Né à Tunis en 1934, Wolinski fait son service militaire en Algérie et rentre en 1961 à Hara Kiri où il affine ses talents de journaliste et dessinateur. Il se révèle à travers plusieurs collaborations pendant les événements de mai 68 en France. Il fut rédacteur en chef de Charlie Hebdo de 1970 à 1981 et ses personnages libidineux ont aussi peuplé les pages du Nouvel Observateur, Paris Match, Action ou encore l’Humanité. Wolinski a été décoré de la légion d’honneur en 2005.
Sa vie a inspiré ses dessins. Mobilisé en Algérie pendant deux ans, il collabore au journal de l’armée pendant cet épisode, et sort de son service militaire en gardant un antimilitarisme militant et une vision un peu anarchiste de la société. Comme ses collaborateurs, il rentre à Hara Kiri avant d’embarquer dans l’aventure Charlie Hebdo. On retrouvait ses dessins dans un grand nombre de médias français. Cabu avait 76 ans.
Son pseudonyme lui vient du surnom que lui donnait sa grand-mère : «petite teigne». Tignous est né en 1957 et a suivi des études de dessins. Sa signature était l’union du mauvais esprit, de l’humour noir et d’un trait filiforme.
Morgane de Capèle Légendes et crédits photo :Photo 1: Hommage aux morts de Chalie Hebdo
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