Hommages de l’INA à Damien Pwono : une cérémonie académique émouvante
Pour sa part, Ray Lema a témoigné dans une vidéo qu’à la suite d’un échange avec Damien Pwono, ils s’étaient tous deux découverts « deux passions communes ». La première étant l’art d’Orphée, il a expliqué : « La musique, il avait une manière d’en parler qui m’a ravi et me l’a fait respecter ». Ensuite, il a continué : « L’autre passion, c’est l’enseignement. Il m’a longuement parlé de la mission dont l’avait chargé le gouvernement congolais. Une mission que je trouve passionnante et surtout vitale pour nous ». La passion de la culture et de l’art a souvent été citée comme le puissant leitmotiv de nombreux projets culturels initiés ou portés par l’ethnomusicologue. Le Pr Yoka a ajouté à cela le fait que « Damien Pwono a été et est une personnalité paradoxe, à la fois image incisive, au flegme indémontable et image d’Apollon à l’exubérance d’artiste ». Et qui plus est « avec, d’ailleurs, un sens élevé et loyal du devoir de mémoire et de reconnaissance ». Soulignant ici la cérémonie que le défunt avait organisée en son hommage, lui son prédécesseur, à sa prise de fonction en qualité de directeur général en mars de l’an dernier. Mais encore, on l'a entendu dire : « Damien Pwono a été et est une personne source et ressource. Surgissant dans l’histoire de l’INA, de la culture congolaise, africaine comme une providence ». Citant notamment « le secours apporté à l’INA pour booster le niveau du troisième cycle en panne faute de professeurs qualifiés ». Ce, sans oublier son renfort à la commission Modèle de dimension universelle Le ministre honoraire des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, a, quant à lui, évoqué une amitié de plus de cinquante ans née à Pittsburgh. Et, tenu son « frère » pour « un modèle de dimension universelle, un virtuose du clavier et homme de culture connu et respecté à travers le monde ». Mais aussi « un modèle de tempérance, d’humilité et de discrétion » qui « ne fatiguait pas l’auditoire de ses récits de hauts faits de guerre ».
La biographie rendue par le chef de section musique à l’INA, Romain Malwengo, appuyée par le mot du secrétaire général Félicien Tshimungu, a permis à l’assistance de réaliser la grandeur de l’illustre personnage dont l’humilité a toujours frappé plus d’un. Ce dernier a conclu son allocution affirmant : « Immortel, le Pr Damien Pwono Mandondo l’est désormais pour l’INA », soutenant du reste que pour cette institution, « il a tant lutté, tant fait et tant donné ».
Nioni Masela Légendes et crédits photo :1-Le ministre honoraire Raymond Tshimanda rendant hommage à Damien Pwono /Adiac
2-L’Inas rendant hommage avec l’orchestre de chambre de l’INA /Adiac
3- Extrait d’une création théâtrale de l’Inas en hommage à Damien Pwono /DR |