Industrie hôtelière : un chevronné à la tête du Conseil d’administration du Pullman
Pour sa part, Michel-Christian Suminwa a évoqué au Courrier de Kinshasa son ambition « de pouvoir augmenter l’actif des grands hôtels du Congo ». Quitte à cerner « les opportunités sur le marché pour acquérir de nouveaux hôtels, un patrimoine supplémentaire », estimant « qu’il y a de la place ». Selon lui, « lorsque l’on a une maîtrise dans le secteur, il est de bon ton de pouvoir chercher des opportunités dans d’autres endroits de la République et pas qu’à Kinshasa », citant Matadi et Boma en exemples. Ce qui serait une manière de « pouvoir justifier le nom société anonyme, les Grands hôtels du Congo » accolé à l’institution hôtelière. En effet, quand on a comme Michel-Christian Suminwa « la chance d’avoir vingt-cinq ans d’expérience dans l’industrie hôtelière » et de « diriger un hôtel à Bruxelles », l’on ne peut manquer d’ambition. Dès lors, il nourrit cette certitude : « J’ai passé quasiment la plus grande partie de ma carrière dans le domaine hôtelier. Ainsi, c’est forcément beaucoup plus facile pour moi de contrôler une gestion d’hôtel même en tant que PCA ». Il ajoute : « Je devrais faire attention de ne pas trop m’immiscer dans la gestion quotidienne par réflexe. Mais l’avantage c’est que je pourrai parfois voir venir les choses avec l’œil d’un technicien qui connaît le métier ». Des atouts que les autres n’ont pas « Mieux connaître le contexte dans lequel se trouve le Grand hôtel de Kinshasa » est la priorité du nouveau PCA. Conscient des réalités qui ont émaillé le parcours de l’hôtel « des problèmes des infrastructures, de rénovation », il s’est réjoui de la venue d’un actionnaire de taille. Michel-Christian Suminwa a salué l’apport de ce partenaire, des renforts financiers qui ont remis à neuf des bâtiments vétustes. En dépit du grand impact du covid qui a suivi sur le secteur hôtelier, il note qu' « aujourd’hui, le Grand hôtel sort de ses difficultés, les chiffres s’améliorent d’années en années ». À ses yeux, « c’est important dans ce secteur très concurrentiel à Kinshasa ». Il relève à ce propos : « Hilton est arrivé, le Novotel et le Marriott qui va bientôt ouvrir, il y a le Fleuve Congo hôtel…, je ne parle que des grands. Mais c’est plus de l’hôtellerie de business que de tourisme de sorte qu’à un moment, il peut y avoir un effet goulot d’étranglement avec un risque de voir surgir des difficultés ». Néanmoins, déterminé à « bien cerner le contexte », il souligne déjà que « le Grand hôtel a des atouts que les autres n’ont pas, par sa situation géographique et son histoire. Et, aujourd’hui, nous avons un partenaire, l’Accor Group, il est dans le CAC 40, et s’occupe de la gestion avec des principes éthiques bien établis ». C’est donc avec enthousiasme qu’il réaffirme : « Nous avons beaucoup d’atouts pour pouvoir bien nous en sortir ». En sus, Michel-Christian Suminwa veut « s’assurer que tous les flux financiers soient corrects, de la rentabilité économique », mais aussi, « de la rentabilité sociale : être certain de la “congolisation“ des cadres, l’existence de la paix sociale ». Citant ses objectifs, le PCA du Pullman Kinshasa dit abonder dans le sens du chef de l’Etat quitte à « multiplier les sources de revenus dans le budget de l’Etat ». Il nourrit dès lors l’intime espoir « que le Grand hôtel va y participer et avoir une petite ligne dans ce budget car il y a un retour sur investissement ». Il promet de « faire en sorte qu’il en soit ainsi durant tout le mandat ». D’avis qu'« Il faut absolument augmenter le portefeuille de l’ASA des Grands hôtels du Congo, pouvoir augmenter le portefeuille d’actifs ». Affirmant y tenir mordicus, il renchérit : « Ainsi, nous aurons une assiette économique plus grande et donc être un plus gros concurrent dans le secteur ».
Nioni Masela Légendes et crédits photo :1 : Poignée de main amicale entre Michel-Christian Suminwa et Taylor Lubanga sur le départ/ Adiac
2 : Photo de famille avec le personnel administratif témoin de la remise et reprise/ Adiac |