Informatique : mettre son savoir-faire à la disposition des couches socialesPlus personne ne peut se passer de l’outil informatique. Aujourd’hui, tous les travaux se font sur ordinateur, et l’avenir de l’informatique reste prometteur. « L’informatique a de l’avenir. Quelle que soit l’activité que l’on mène, elle est aujourd’hui au centre de tout ce que nous faisons dans tous les services », a indiqué Reagan Biyoudi Manenga. En tant que promoteur de l’établissement Horizon services, il forme des jeunes et des adultes qui ont compris que ce secteur est incontournable à l’ère du numérique. Ainsi, des personnes âgées ayant appris la dactylographie viennent dans son centre pour se perfectionner. En effet, la base de l’informatique repose sur l’apprentissage du clavier. Il existe deux types de clavier, à savoir Azerty et Qwerty. Bien que la disposition des touches soit similaire, la différence réside dans l’ergonomie et la façon d’utiliser l’outil informatique, notamment l'écran et le moniteur que l’apprenant utilise, ainsi que les nouvelles techniques de saisie. La transmission de ces connaissances à ceux qui ont déjà appris la dactylographie ne pose aucun problème. Cela se fait même très facilement. Aujourd’hui, le chômage est devenu un fléau endémique en République du Congo. Reagan Biyoudi Manenga, conscient de cette situation, complète l’action de l’État dans le recrutement de jeunes ayant un niveau acceptable d’études, mais aussi de compétences en informatique. C’est ainsi que dans son établissement, les jeunes sont toujours la bienvenue. « Parmi les critères de recrutement, il faut avoir un niveau acceptable en français. Je ne suis pas trop exigeant sur ce point, car il y a des gens qui n’ont pas de diplôme mais qui, une fois qu’on leur donne un travail, le font très bien. En outre, ils doivent être dynamiques et ponctuels », a expliqué Biyoudi Manenga. Et d’ajouter : « Tous ceux qui viennent pour un emploi, je les mets toujours en observation entre trois et six mois. Même ceux qui postulent pour un poste sont soumis à cette même épreuve, même si leur CV est convaincant. » Son établissement comprend cinq services, dans le but de placer chaque recrue dans un domaine spécifique. Les services proposés incluent la formation, l’imprimerie, la bureautique, le cybercafé et l’assistance pour le programme DV Lottery, qui connaît une baisse de participation ces dernières années. « Au début, il y avait beaucoup d’engouement et des gens venaient tenter leur chance. Personnellement, j’avais également joué pour ma famille, mais nous n’avons jamais gagné », a regretté Reagan Biyoudi Manenga. Il est important de noter que Reagan Biyoudi Manenga a également étudié la comptabilité et la gestion financière à la Haute école de commerce et management (HECM), où il a obtenu un BTS en CGF, avant de se spécialiser en informatique, notamment en publication assistée par ordinateur, au Centre de formation et de perfectionnement en informatique ADE-Informatique de Cotonou. Après son retour au pays en 2005, il s’est rendu en Afrique du Sud pour des raisons académiques. De retour définitivement en 2007, il a été recruté par l’Institut technique et professionnel en 2009, en tant que formateur en informatique. Depuis 2014, il a décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat. Achille Tchikabaka Légendes et crédits photo : Reagan Biyoudi Manenga |