Initiative de paix : les évêques catholiques et protestants ont rencontré Corneille Naanga
Après avoir écouté les responsables de ce mouvement politico-militaire et discuté sur les raisons de leur prise d'armes, la délégation s'est dite motivée à poursuivre avec cette démarche pour le retour de la paix, a affirmé le prélat catholique. "On a compris qu'il y a beaucoup de choses qui pourront être réglées si les Congolais se mettaient autour d'une table", a-t-il ajouté. Les deux parties ont, par ailleurs, discuté sur les accusations liées à l'exploitation illicite des matières premières et sur les velléités de balkanisation imputées à l'AFC/M23. À ce sujet, des réponses rassurantes ont été apportées aux interrogations de la délégation qui a, en outre, plaidé pour la réouverture de l'aéroport international de Goma et d'autres voies pour faciliter l'assistance humanitaire. Il est à noter que cette initiative de paix portée par les deux confessions religieuses ne fait pas l'unanimité au sein du microcosme sociopolitique du pays. Des voix s'élèvent, de plus en plus, pour récuser cette démarche. L’Union sacrée de la nation, plateforme majoritaire au pouvoir, l'a rejetée avec vigueur, la qualifiant « d’individuelle ». L'Union pour la démocratie et le progrès social l’a aussi récusée tout en soulignant la nécessité de ne s'en tenir qu'aux processus de Luanda et de Nairobi. Cependant, à la suite de l'audience accordée le 11 février à une délégation des plateformes des confessions religieuses, le président Félix Tshisekedi les a exhortées à s’unir afin de proposer des initiatives communes et inclusives pour la paix dans l’Est du pays et pour la cohésion nationale. Sylvain Andema Légendes et crédits photo :Corneille Naanga et les membres de la délégation CENCO-ECC |