Journée de l’Afrique: des voix s’élèvent pour la paix et le développement du continent
« Entre 1963 et 2002, l’Organisation de l’unité africaine a réussi à atteindre deux objectifs majeurs dans un contexte historique particulier, à savoir le parachèvement de la décolonisation de l’Afrique et la fin de l’apartheid en Afrique du Sud. Ces deux combats exigeaient beaucoup d’engagement, d’énergie, de volontarisme et de don de soi, pourtant ils ont pu être menés avec succès, grâce à l’unité et à la solidarité africaine », a déclaré Azali Assoumani, président des Comores et de l’UA, représenté par l’ambassadeur Charif Maoulana. Il a également noté qu’en dépit de ces résultats positifs, force est de constater que certaines injustices subsistent toujours et que certains des États africains se battent encore pour l’intégrité territoriale de leurs pays. « La paix, la sécurité, la démocratie et le développement de notre continent sont menacés, dans plusieurs de nos contrées », a-t-il fait mention. À cet effet, il a notamment appelé au dialogue au Soudan pour que cesse la guerre fratricide qui sévit dans ce pays, depuis quelques semaines maintenant, et qui ne fera que le fragiliser davantage. Pour le président Azali Assoumani, les États africains doivent aujourd’hui réfléchir ensemble sur les actes à poser pour éradiquer la pauvreté, qui touche une très grande partie de la population et qui constitue le principal terreau des crises en tout genre. « Notre continent regorge de potentialités humaines et de ressources naturelles immenses qui, bien exploitées et mises en valeur, feront de l'Afrique l’une des puissances économiques du monde. Saisissons les précieuses opportunités qui nous sont offertes, mettons à contribution nos talents, l’expérience et l’expertise africaine, pour améliorer son image », a-t-il exhorté.
Dans ce même ordre d’idées, Martin Mpana, ambassadeur du Cameroun en Chine et doyen du corps diplomatique africain, a souligné que la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlécaf), qui est entrée en vigueur en 2021, est un pas dans la bonne direction pour l'intégration économique et la prospérité du continent. En effet, selon lui, il existe des opportunités commerciales illimitées et concrètes au niveau national, régional ou continental. Il est donc important, aujourd’hui, pour l’Afrique, de s’armer de détermination et de patience pour relever les défis qui sont les siens. « Je sais que malgré les difficultés de toutes sortes, l'Afrique reste caractérisée par sa grande capacité de résilience. Elle a su, malgré les prévisions alarmistes, à l'époque, tenir bon face à l'apparition de la pandémie de covid-19. Une preuve que si l'Afrique le veut, elle le peut, quels que soient la nature et le type d'adversité à laquelle elle peut être confrontée », témoignait l’ambassadeur Rahamtalla Mohamed Osman, représentant permanent de l’UA en République populaire de Chine. Pour lui, il est impérial pour le continent de résister à toutes formes d'instrumentalisation de ses États membres, pris individuellement et collectivement. Précisément, en partageant la conviction profonde que son avenir reste et dépendra de la construction patiente et méthodique de son unité. « Le devoir qui nous interpelle, aujourd'hui, avec insistance, dans cet environnement international marqué par les replis identitaires et les explosions protectionnistes, est de donner un contenu réel et dynamique à cette unité, si nous sommes déterminés à construire l'Afrique que nous voulons. Comptons d'abord sur nous-mêmes. La solidarité de nos amis et partenaires viendra également se compléter », a-t-il poursuivi dans son propos. Merveille Jessica Atipo Légendes et crédits photo :1- L’ambassadeur Martin Mpana s’exprimant face à la presse/Adiac
2- Une vue des invités lors de la lecture des discours officiels/Adiac
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