Justice : des ONG insistent sur le désengorgement des prisons de la RDC
Un appel pour le désengorgement des prisons Reconnaissant les efforts fournis par la ministre chargée de la Justice pour l’amélioration des conditions carcérales, les ONG l'exhortent à instruire les magistrats des parquets pour travailler selon la vision de diminuer le nombre de prisonniers et de détenus préventifs afin de désengorger les prisons. «Les délinquants ne doivent pas être laissés libres de se promener mais l’Etat a également l’obligation de garantir les droits de ces délinquants et de les protéger », a souligné Emmanuel Adu Cole. Cet activiste des droits de l’homme et ces organisations pensent donc que les magistrats doivent rendre les jugements dans le délai et accélérer les procédures ainsi que le traitement des dossiers judiciaires. Le président de la FBCP plaide également pour l’indépendance de la justice qui est appelée à ne dire que le droit. « La bonne justice est synonyme de la paix, du développement et du progrès social », a-t-il insisté. Relevant les résultats de son dernier monitoring fait à la prison centrale de Makala, ce collectif d’ONG a épinglé le cas d’un Congolais, Ilunga, qui a été arrêté dans le cadre du contrat sino-congolais, avec deux autres personnes pour les mêmes griefs. Il a dit avoir constaté que les deux autres personnes ont été relaxées pour la prescription de ces faits qui datent de plus de dix ans alors que sieur Ilunga continue d'être détenu à la prison centrale de Makala. Le collectif dénonce une détention illégale et sollicite sa libération pure et simple. Sur le plan politique, Emmanuel Cole appelle les Congolais à cultiver la paix, en réglant les différends d’une manière pacifique. Il recommande, de ce fait, la non-violence comme mode d’action. Lucien Dianzenza Légendes et crédits photo :Emmanuel Cole (au milieu) devant la presse/Adiac |