Justice : l’ancien maire de Brazzaville sera à la barre le 6 juillet
Bien avant, les soupçons de détournement avaient déjà suscité des tensions au sein du conseil municipal. Dans une déclaration rendue publique le 26 février 2020, les élus locaux ont exigé le départ de Christian Roger Okemba. Ils ont signé une pétition pour solliciter un contrôle par les structures habilitées de l’Etat de la gestion financière de la collectivité locale de Brazzaville pour les années 2018 et 2019. Deux jours plus tard, le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation l’a suspendu de ses fonctions. « Pour permettre de mener des investigations appropriées sur les irrégularités constatées dans la gestion administrative et financière de sa commune, monsieur Christian Roger Okemba, président du conseil départemental et municipal, maire de Brazzaville, est suspendu de ses fonctions à compter du 28 février 2020 », précisait l’arrêté du ministre de tutelle. Le document soulignait, par ailleurs, que la situation appelait des investigations des corps de contrôle d’Etat, conformément aux règles de transparence régissant la gestion des finances publiques. La suspension n’avait pas été suffisante. Le 13 mars, le présumé a été incarcéré à la Maison d’arrêt. C’est finalement le 20 avril que le Conseil des ministres a mis fin aux fonctions de Christian Roger Okemba. Sur le même dossier, l’ancien directeur général du budget, Nicolas Okandzi, a été limogé avant d’être incarcéré à la Maison d’arrêt. Le procès qui s’ouvre le 6 juillet permettra donc d’établir juridiquement la culpabilité ou l’innocence de Christian Roger Okemba et d’éventuels complices qui jusque-là bénéficient de la présomption d’innocence. Rominique Makaya Légendes et crédits photo :L'ancien maire de Brazzaville attendu à la barre |