Justice : une femme condamnée à 30 ans d’emprisonnement pour traite d’enfants
Interrogé après le verdict, le président de l’association ALTO, Paraiso Paka Abdou Raimi Vincent a expliqué que son association est satisfaite de cet arrêt de la cour criminelle de la ville océane, en vue de donner un temps fort et tracter toutes personnes impliquées de traite ou de trafic d’enfants devant les juridictions compétentes. «Sur une centaine de plaintes que l’association ALTO a déposées depuis sa création en 2006, celle-ci est la première qui a conduit à une condamnation. La Cour criminelle a prononcé une sentence très dure qui pourra décourager les trafiquants d’enfants. Ainsi, malgré les menaces des trafiquants à l’égard des membres de l’association, la lutte contre la traite et le trafic des enfants constituera toujours notre combat grâce à l’appui du gouvernement de la République, des autorités judiciaires et policières de la ville et celui de l’ambassade des Etats-Unis au Congo », a-t-il indiqué. L’enfant victime vit actuellement dans une famille d’accueil sous ordonnance de placement provisoire n°1120 du 30 décembre 2016 du tribunal pour enfant de Pointe-Noire. La traite de personnes constitue une infraction prévue et punie par l’article 115 de la loi n°4/2010 du 4 juin 2010 portant protection de l’enfant en République du Congo, qui stipule : (Est puni des travaux forcés à temps et d’une amende de un million à dix millions de francs CFA, quiconque se livrera à la traite, à la vente, au trafic ou à toutes les autres formes d’exploitation de l’enfant quel que soit le mobile). Cette même infraction est punie par les articles 147, 148, 150,151 du code pénal. La République du Congo compte parmi les pays qui ont ratifié divers textes nationaux, régionaux, sous-régionaux et internationaux afin de lutter contre la traite des personnes en particulier des femmes et des enfants.
Séverin Ibara Légendes et crédits photo :Photo Adiac: la tribune officielle de l'audience |