Kinshasa : lorsque les taxis « Ketches » deviennent un épouvantailCirculer à Kinshasa par ces temps qui courent, surtout à bord d’un taxi, ne rassure plus. Les usagers qui empruntent généralement les petits véhicules communément appelés « Ketches », commencent à s’en méfier de plus en plus. En effet, ces taxis visibles sur les artères de Kinshasa représentent aujourd’hui un épouvantail pour les passagers à cause du nombre croissant des braquages qui s’y opèrent. A ce jour, plusieurs kinois ont été braqués par des gens se faisant passer pour des clients alors qu’il s’agit bien des voleurs et des bandits de grand chemin. Le mode opérationnel est presque le même. Ils sont généralement deux sur le siège arrière en attente d’une troisième personne. Dès que celle-ci entre et prend place à bord du véhicule, commence alors pour elle, le chemin de la croix. Quelques mètres plus loin, le taxi emprunte une autre destination au grand dam du client réduit au silence. Il est alors conduit à un endroit isolé où la bande va le dépouiller de tout (argent, téléphone, bijoux et autres biens de valeur). Pour mieux appâter leur proie, le chauffeur et ses compagnons se présentent comme agents des services de sécurité. Ils n’hésitent pas à exhiber leur arme pour entretenir auprès de leur cible, la peur du pire. C’est sur ces entrefaites que le client voit ses poches vidées et tous ses biens emportés. « Nous sommes au courant de ce phénomène. Nous avons déjà arrêté quelques-uns de ceux qui s’adonnent à cette pratique. Ils nous ont même expliqué comment ils procèdent. Ce sont des voleurs qui tentent de déstabiliser les autres », a déclaré le commissaire provincial de la police de Kinshasa, général Célestin Kanyama. Il a indiqué que certains de ces bandits ont été arrêtés et que les enquêtes se poursuivent au niveau de la police et du Parquet. Les autorités de la ville ont donc tout intérêt à revenir au système d’uniformisation des véhicules qui font le transport en commun pour faciliter leur identification. Alain Diasso |